C'est un drame qui a énormément secoué le pays. Le 27 juin dernier, l'adolescent Nahel (un temps orthographié par erreur Naël avant rectification de l'avocat de la famille), âgé de 17 ans seulement, a été tué à Nanterre par un tir de police après un refus d'obtempérer lors d'un contrôle routier. Une vidéo relayée sur les réseaux sociaux met en lumière le déroulé des faits. On y voit deux policiers intervenir auprès de Nahel, alors au volant de sa voiture, et l'un d'entre eux tirer à bout portant sur ce dernier, lorsqu'il essayait de fuir. Atteint au thorax, Nahel est décédé peu de temps après, terminant sa course en s'encastrant dans un poteau.
Si les images paraissent claires, le son est en revanche toujours en cours d'analyse par l'IGPN, la police des polices. Et il est important de découvrir précisément ce qu'il s'est dit entre les policiers et Nahel juste avant le tir afin de déterminer si préméditation il y avait ou non de la part de l'agent en cause. Anne-Sophie Lapix s'est emparée du sujet dans le journal de 20H du lundi 3 juillet sur France 2, lançant un reportage censé décrypter le son de la vidéo. Mais au lendemain de sa diffusion, la journaliste a été contrainte de s'excuser après une grosse erreur commise. En effet, elle a reconnu le partage d'informations biaisées.
Les sous-titres que nous avons utilisés...
"Hier nous évoquions l'enquête sur la mort de Nahel. Nous avons pour cela utilisé le travail de l'ONG Index qui a tenté de rendre le son de la vidéo plus audible et sans parvenir à une conclusion. Les sous-titres que nous avons utilisés donnaient, eux, une version de l'IGPN. Nous nous excusons pour cette erreur, auprès de l'ONG et de tous nos téléspectateurs", a-t-elle déclaré.
La vidéo a été envoyée à l'IRCGN, une unité scientifique qui procède aux constatations et expertises d'une certaine complexité, selon le ministère de l'Intérieur. Quant au policier responsable de la mort de Nahel, il a été mis en examen pour homicide volontaire. Le polémiste d'extrême-droite Jean Messiha a suscité l'indignation en lançant une cagnotte en soutien à la famille de ce dernier, laquelle a atteint 1,6 million d'euros avant qu'elle ne soit fermée.