Comment construire sa vie sans l'homme que l'on aime et le père de ses enfants ? C'est la question que se pose Loretta Denaro depuis la disparition de son compagnon, Christophe Dominici, le 24 novembre 2020, dans le parc de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine). Une mort qui a littéralement bouleversé le monde du rugby français tant l'homme était apprécié de tous et plus de deux ans après, les circonstances de son décès restent très floues. L'ancienne star du XV de France laisse derrière lui une veuve et leurs deux filles, Kiara et Mya.
Dans le documentaire Christophe Dominici, il brûlait la vie, diffusé hier soir sur la chaîne L'Équipe, Loretta Denaro s'exprime comme rarement elle l'a fait auparavant. À la simple question de savoir comment elle va aujourd'hui, la belle brune ne cache pas sa détresse : "Pour le moment j'essaye d'avancer et voir comment je peux soutenir les petites, Kiara (15 ans) et Mya (12 ans). Surtout essayer de me concentrer sur ça et je pense que le temps fera en sorte qu'on souffre moins." Malgré le temps, il y a des choses que l'on oublie pas et la mort de l'ancien rugbyman à seulement 48 ans restera à jamais gravée pour sa veuve. "On ne pourra bien évidemment jamais oublier. J'ai entendu : 'tourner la page', 'faire une autre vie', mais on ne fait pas une autre vie, c'est la même vie", poursuit-elle dans son témoignage empli d'émotion.
Je le vois, elles ont les yeux qui sont dans le vide
Une véritable onde de choc pour Loretta Denaro, tout comme pour son grand ami Vincent Moscato, mais également pour Kiara et Mya. "Les filles, de temps en temps, elles ont des moments où, je le vois, elles ont les yeux qui sont dans le vide. Elles y pensent et quand elles ont besoin de voir les photos de leur papa elles se mettent sur leur téléphone et elles regardent les photos, seules", dévoile la veuve de Christophe Dominici, avant de poursuivre : "On le nomme souvent pour les choses drôles, ça nous fait du bien."
Un témoignage poignant de la part de Loretta Denaro, qui, plus de 2 ans après la mort de son compagnon, continue de vivre des moments difficiles.