Il y a un an, Marion Bartoli débutait son long parcours qui devait l'amener au sacre qu'elle attendait depuis des années : sa victoire sur la pelouse de Wimbledon. Alors que débute ce 23 juin une nouvelle levée du tournoi du Grand Chelem le plus prestigieux, la tricolore est de retour à Londres. Mais pas pour défendre son titre...
La Française officiera en tant que consultante pour Eurosport, mais sera surtout sur le gazon du court central demain mardi 24 juin, pour lancer le toss entre son adversaire défaite l'an passé en finale, Sabine Lisicki, et Julia Glushko. Une décision prise par le tournoi pour rendre hommage à la Française, qui a depuis pris sa retraite. Autre moment d'émotion attendu, toujours sur le central, une courte cérémonie aura lieu à la mémoire de la joueuse britannique Elena Baltacha, décédée récemment d'un cancer.
Cette apparition de Marion Bartoli sera également l'occasion pour elle de démontrer que contrairement à ce que l'on peut lire ici ou là depuis sa retraite, elle se porte comme un charme, loin de l'état dépressif dans lequel certains voulaient la voir tomber. "J'ai l'impression d'avoir fait plein de choses depuis [ma victoire] et je vis très bien l'instant, raconte-t-elle dans les colonnes du JDD. Tout le monde croit que je suis en dépression, mais non ! " Elle évoque le plaisir d'être là sans avoir la pression de celle qui doit défendre son titre, parlant "d'un bonheur qui se prolonge".
Pour autant, Marion Bartoli n'a pas rangé ses raquettes. Simplement, le temps lui manque, tant ses activités hors tennis lui prennent du temps. Ses commentaires pour Eurosport, son engagement auprès de l'association ELA, parrainée par Zinédine Zidane himself, son implication dans la mode, et notamment sa marque de chaussures Marion Bartoli by Musette et une collection de vêtements en préparation font que le tennis n'est aujourd'hui qu'un loisir. Seule chose qui n'a pas changé dans sa vie, la présence de son père à ses côtés.
"Mon papa m'aide beaucoup dans ma nouvelle vie, qui ressemble à une entreprise à gérer, avec de l'administratif, etc. Cela montre bien qu'il ne pense qu'à mon bien quel que soit le projet", explique-t-elle, alors que la relation avec son père a parfois été synonyme de tensions. Sa "nouvelle vie" a également été l'occasion de multiplier les plateaux télé et les événements mondains. Trop ? "Non, aucun regret, répond-elle. Coup sur coup, j'avais gagné Wimbledon et stoppé la compétition, donc des sollicitations, il y en avait beaucoup. Je ne peux pas toujours dire non. Ce n'est pas moi qui décrochais mon téléphone en disant : 'S'il vous plaît, je voudrais passer à la télé.' Au final, j'ai refusé 95% de ce qui s'est présenté."