Réactualisation : Si les critiques de la première performance du duo Eric Zemmour et Eric Naulleau sur Paris Première sont un peu dures, les audiences, elles, sont au beau fixe. Avec 250 000 téléspectateurs devant Zemmour et Naulleau, les deux polémistes du PAF permettent à Paris Première, une chaîne de la TNT, d'enregistrer 2% de part d'audience nationale. C'est donc un véritable carton d'audience pour la chaîne puisque, pour comparaison, elle a enregistré, au premier semestre 2011, une moyenne de 0,7% de part d'audience nationale.
Le 24 septembre, nous écrivions : A l'heure où le binôme Audrey Pulvar-Natacha Polony devient de plus en plus percutant et incisif dans On n'est pas couché, tous les samedis soirs, leurs prédécesseurs faisaient leur rentrée, hier soir, sur Paris Première.
Eric Zemmour et Eric Naulleau se retrouvent désormais maîtres des lieux, le vendredi soir dans une émission dont le titre se veut on ne peut plus explicite : Zemmour et Naulleau... Preuve que, comme Fogiel, Sébastien ou PPDA, les deux z'Eric sont entrés au club de ceux dont le nom suffit à discerner leur identité télévisuelle.
Pendant une heure et quart, les deux polémistes avaient les pleins pouvoirs sur la chaîne câblée du groupe M6. Pour leur première, ils recevaient François Bayrou à l'occasion de la sortie de son ouvrage intitulé 2012 : État d'urgence chez Stock. Malheureusement, ils n'ont pas convaincu : qualifiés de flasques par les uns, de pétards mouillés par les autres, ceux qui se présentent comme "les polémistes les plus redoutés du PAF" n'ont pas fait d'étincelles pour leur retour très attendu à la télé.
La place de Naulleau est bien différente de celle qu'il occupait dans l'hebdomadaire de Laurent Ruquier... Plus médiateur que polémiste, il assure le bon déroulé des débats entre son comparse Zemmour et l'invité du jour. Dans les faits, François Bayrou n'avait pas grand chose à craindre. Ceux qui faisaient trembler les invités d'On n'est pas couché il y a encore quelques mois ont perdu de leur superbe.
Au final, si le binôme est reformé dans la forme, il ne l'est pas franchement dans le fond, à notre grand désespoir.
Joachim Ohnona