C'est un cri du coeur que vient de faire Anissa Bonnefont, réalisatrice de films et documentaires qui a vu sa relation avec Mathias Vicherat exposée suite à des accusations mutuelles de violences conjugales. Quelques heures après le communiqué écrit par celui qu'elle présente comme son ex-conjoint et directeur de Science-Po Paris, l'artiste de 39 ans a pris la parole sur Instagram pour expliquer dans quel état d'esprit elle se trouve.
Mathias Vicherat et Annissa Bonnefont s'accusaient réciproquement de violences conjugales, ils ont été placés en garde à vue dimanche soir 3 décembre 2023 avant d'être remis en liberté le jour suivant, sans qu'aucune plainte ne soit déposée, d'un côté comme de l'autre. "L'unité médico-judiciaire n'a relevé d'incapacité totale de travail sur aucun des deux. L'enquête se poursuit en préliminaire", avait précisé le parquet de Paris lundi. Dans sa publication apparaissant en story, la cinéaste explique être "desespérée et sous le choc de voir cet acharnement médiatique" autour de sa vie privée et celle de son ex-conjoint, nourri par des faits non vérifiés. Affirmant être "jetée en patûre", elle souligne que cela touche aussi leurs enfants. Elle demande fermement à faire cesser cela, précisant que les "tristesses de couple" ne sont jamais toutes noires ou blanches.
L'un est un fonctionnaire de 45 ans évoluant dans les plus hautes sphères dont la vie privée a déjà retenu l'attention. Il a ainsi eu un fils avec la journaliste Marie Drucker, dont le parrain n'est autre que Bertrand Delanoë. Son ex-compagne est elle une réalisatrice renommée qui a fait grand bruit récemment avec la sortie de son long métrage La Maison, récit d'une femme à Berlin qui choisit la prostitution. Juste avant la dispute durant laquelle elle aurait été poussée, elle revenait d'ailleurs de la promotion de son oeuvre au Japon en compagnie de son actrice principale Ana Girardot.
Plus encore, la position de Mathias Vicherat est très délicate, puisqu'il était sensé lutter activement contre les VSS, les violences sexuelles et sexistes, ayant pris la relève de Frédéric Mion, ex-directeur de l'Institut parisien d'études politiques qui a voulu cacher le scandale Olivier Duhamel, président de la Fondation nationale des sciences politiques dont dépend l'IEP accusé d'inceste. Face aux appels à la démission d'une partie des étudiants, Mathias Vicherat a écrit mardi aux étudiants, enseignants, salariés, membres des conseils de l'institution pour assurer qu'il "entend(ait)" leur "émotion" et leur promettre de les "rencontrer très prochainement".