Depuis plus d'un mois, le Haut-Vernet, village des Alpes-de-Haute-Provence est en proie à l'inquiétude. Après le choc de la disparition brutale d'un petit garçon de 2 ans et demi, Émile, vient désormais les questions. La France entière s'interroge sur les circonstances de l'évaporation soudaine d'un enfant dans un hameau qui semblait - presque - sans histoire. Les projecteurs sont braqués sur la famille du garçonnet, notamment le grand-père maternelle qui l'avait sous sa surveillance, mais aussi les (jeunes) parents. Tout le clan a choisi la discrétion, n'empêchant toutefois pas les interrogations s'accumuler sur leurs moindres faits et gestes. Une attention médiatique forte et pesante mais qui va finir par retomber et peut-être permettre l'émergence d'indices.
La Dépêche du Midi cite ainsi les propos d'un spécialiste de ce type d'enquête : "Si la pression médiatique retombe, l'auteur d'un crime peut se sentir plus en confiance et faire une petite faute qui le trahira et si les enquêteurs sont sur une piste avec notamment des suspects sur écoute, moins de détails seront divulgués par les proches, plus le meurtrier aura du mal à adapter son comportement."
Ouverte en flagrance le 9 juillet, au lendemain de sa disparition, pour recherche des causes de disparition inquiétante, l'enquête a depuis été confiée à deux juges d'instruction d'Aix-en-Provence. "Toutes les pistes restent envisagées, aucune n'étant ni exclue ni privilégiée", avait assuré le procureur Rémy Avon au moment de l'ouverture de l'information judiciaire, le 18 juillet. Ont été ainsi évoqués l'accident, un psychopathe ou même encore des animaux...
Les membres de la famille nombreuse d'Emile sont réunis dans leur maison du Haut-Vernet, de laquelle ils sortent très peu : les grands-parents d'Emile, ses parents, Colomban et Marie, et les neuf frères et soeurs de cette dernière, dont certains sont encore très jeunes. Ils sont rassemblés dans la foi pour affronter ce qui se présente comme le plus terrible des étés pour eux.