Dans Éperdument, Adèle Exarchopoulos incarne une détenue amoureuse de son directeur de prison (Guillaume Gallienne). Un amour impossible pour un couple qui l'est tout autant, même à l'écran. Ce duo, qui est clairement la grande attraction du long métrage de Pierre Godeau, aimante les regards. Dans une interview accordée à Paris Match (numéro du 3 mars), la jeune comédienne propulsée par La Vie d'Adèle évoque sa relation avec le sociétaire de la Comédie-Française, celui dont on sent "qu'il fait l'amour aux mots qu'il prononce".
Elle dit avoir beaucoup "appris de lui, de sa technicité, de sa minutie", et loue leurs différences, ce qui "fait la force du film" à ses yeux. Et puis d'évoquer, avec un brin d'humour, le Guillaume Gallienne version sexe, "un bon coup" au lit. "Il est aussi sauvage que doux. Au lit, il n'est plus dans la maîtrise, il laisse parler l'instinct, la bête qui est en lui", confie celle que la nudité n'effraie pas, "quand elle est justifiée".
S'affirmant jusqu'au-boutiste en amour – elle qui partage sa vie avec un acteur, Jérémie Laheurte –, Adèle Exarchopoulos se dépeint aussi côté perso. "Que je m'offre pour une nuit ou pour la vie, je veux qu'il y ait quelque chose de profond, d'absolu", affirme la jeune femme. Dans une autre récente interview, accordée à Version Femina (édition du 28 février) cette fois-ci, elle évoque justement le fait d'être nue à l'écran et d'aller loin, s'il le faut. "La nudité, l'érotisme peuvent me bloquer lorsqu'ils menacent l'histoire, avoue-t-elle. Mais dans Eperdument, la relation qui la lie avec cet homme est très charnelle : l'emprisonnement renforce le besoin de contact, le désir, le manque, l'envie d'enfreindre les règles... C'était inévitable." Et d'ajouter : "Cela dit, comme tous les acteurs, je ne veux pas être réduite à cela ou lasser les gens et me lasser en rejouant toujours la même chose."
Encore attendue dans The Last Face, réalisation d'un Sean Penn devenu son ami, Adèle Exarchopoulos (ç'aurait aussi pu être Adèle Niquet, comme elle vient de le révéler), va tourner devant la caméra du brillant Michaël R. Roskam (Bullhead) avec Matthias Schoenaerts comme partenaire. Un tout autre genre d'homme...