Les indices sont minces dans l'enquête sur la disparition de Delphine Jubillar, qui remonte désormais à plus d'un an et demi. Les autorités se penchent donc avec la plus grande attention avec les éléments majeurs qu'elles ont à leur disposition pour résoudre ce mystère dans lequel il n'y a ni corps, ni scène de crime. L'un d'eux est la paire de lunettes que portait l'infirmière tarnaise le soir de sa disparition soudaine et inexpliquée. Une nouvelle expertise vient d'être dévoilée sur cet objet qui a été découvert quelques jours après la disparition par les gendarmes, cassé en deux.
Le Parisien a dévoilé les résultats de nouvelles analyses sur la monture que possède la maman d'Elyah et Louis. Ce dernier, âgé de 6 ans lors des faits, a formellement assuré que sa mère les avait la dernière nuit où elle a été vue, puisqu'elle les a utilisées pour regarder l'émission qu'il adore, La France a un incroyable talent. Dans un premier temps, La Dépêche du midi avait révélé qu'aucune trace de sang avait été retrouvée sur l'objet. Cette fois, les nouvelles analyses ont révélé, d'après Le Parisien, que l'ADN de Delphine, ainsi que celui de son mari avec qui elle était en procédure de divorce, Cédric Jubillar, étaient présents sur les montures. Aucune autre trace n'a été retrouvée sur cet objet.
Ces résultats impliquent qu'aucune tierce personne ne serait intervenue au cours de cette ultime nuit, à l'inverse de ce que la défense du mari de la disparue laissait entendre. Ce dernier est actuellement en détention provisoire pour homicide par conjoint depuis plus d'un an. À présent, ses avocats assurent qu'il n'y a rien d'anormal à ce que l'ADN du plaquiste de 34 ans soit retrouvé sur les lunettes de sa femme. L'un d'eux, maître Alexandre Martin, ajoute que si des traces ADN de l'artisan, mélangées à celles de son épouse, ont bien été relevées en faible quantité sur cet accessoire de vue, les experts n'excluent pas que ces traces puissent aussi provenir "des enfants du couple Jubillar", souligne La Dépêche.
Le trio qui défend Cédric Jubillar rappelle que les lunettes étaient "cassées depuis un moment". En effet, si une analyse avait prouvé que la monture avait été brisée par une force extérieure - donc possiblement au cours d'une violente dispute -, les avocats arguent qu'elles étaient cassées depuis un moment.
Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.