Depuis le 15 janvier au théâtre Rive Gauche à Paris, Anouchka Delon donne la réplique à son fiancé Julien Dereims dans la pièce Libres sont les papillons. Un titre hautement symbolique pour une jeune femme qui cherche à "voler de ses propres ailes" et s'émanciper du poids d'une étiquette, celle d'être la fille d'Alain Delon. Pour cette comédie romantique, la pétillante brunette de 25 ans a fait appel à Eric-Emmanuel Schmitt et Jean-Luc Moreau pour l'adaptation et la mise en scène. "Les deux ont dit oui tout de suite. C'était une grande surprise parce qu'on est quand même des petits jeunes qui débutent", confie la comédienne au Parisien.
"Simple, gentille et directe" comme la décrit Jean-Luc Moreau dans ce portrait de la semaine, Anouchka Delon est loin du cliché de la "fille de" pourrie gâtée à qui l'on n'ose pas dire non, et qui mène une vie de riche bobo parisien, confortée par la célébrité d'un père et l'assurance de ne jamais être dans le besoin. "Les gens s'imaginent que j'habite un palace et que je roule en Rolls. Mais je vis dans un 38m² avec mon mec, mon chien, mon chat et on est bien", assure-t-elle.
D'ailleurs, Anouchka Delon n'a jamais vraiment grandi au contact des paillettes et du strass, même si elle a "baigné" dans le cinéma. "J'ai vécu en Hollande, à la campagne, nous apprend la fille de Rosalie van Breemen (ex d'Alain Delon depuis 2001). J'allais à l'école sans savoir que j'étais l'enfant de... Je l'ai découvert quand je suis arrivée au lycée à Paris." Affirmant n'avoir jamais été "attirée par le star-système", Anouchka Delon veut néanmoins jouer la comédie. "Je voudrais pouvoir dire : 'Je suis comédienne et j'en vis'", lâche-t-elle. Alors la jeune femme enchaîne les castings, "même pour des pubs", tente en télé, rêve de cinéma, mais prend son mal en patience. "Je m'accroche à cette phrase de Brel : 'Le talent, c'est 5 % de don et 95 % de travail'", assure la soeur d'Anthony et Alain-Fabien Delon.