Diva impérieusement envoûtante et objet de fantasmes, amante diaphane capable de se muer en un assassin à sang-froid, tour à tour torero effronté à coupe garçonne et matador sensuelle : Arielle Dombasle est tout cela dans le clip très photographique, que nous vous offrons en exclusivité, de sa reprise du classique de Jeanette Porque te vas, premier extrait de son album Diva Latina (Universal/Mercury) à paraître le 16 mai.
Comme un prolongement de sa facette Glamour à mort, pour paraphraser le titre de son précédent album, Arielle Dombasle mêle, au seuil de la loge de cette Diva latina qu'on découvrira intégralement dans quelques semaines, le magnétisme glacé d'une diva quasi-hollywoodienne et la passion méditerranéenne dans sa violence la plus esthétisée, offrant des styles vénéneux à souhait.
La dimension cinématographique et la signature visuelle, puissantes, sont l'oeuvre d'un ami expert pour ce qui est de sublimer le corps, celui de la femme particulièrement : Ali Mahdavi. Le directeur artistique du Crazy Horse - cabaret où s'illustra d'ailleurs Arielle Dombasle -, dont on connaît depuis bientôt 10 ans le talent hors norme pour transcender la féminité dans des atmosphères vertigineuses (des icônes telles que Monica Bellucci ou Dita Von Teese furent des sujets mémorables), dirige ici la fantasque chanteuse et comédienne dans un parcours sentimental et extravagant très théâtral, très imagé. Cadrages suggestifs magnifiant pièce par pièce la panoplie sensuelle de la figure féminine, effets de miroir qui renforcent cet élégant système de voyeurisme/exhibition, palette de climats (de la fougue rose du tour de chant au bleu nuit profond de l'amour meurtrier), jeux de lumière, qui occulte ou qui inonde, crue, le visage de l'héroïne : Ali Mahdavi reconstitue avec luxe l'apanage de la madone Dombasle.
Décidément "extra", comme elle chantait si bien sur son précédent opus façonné avec Katerine, Arielle Dombasle, à 52 ans, ajoute un pan à la démonstration extravagante de sa féminité brûlante. D'où ce Porque te vas partagé entre fraîcheur d'une lolita et aura d'une femme ardente. Pas besoin de commentaire littéraire, il suffit de suivre à la lettre sa discographie : Liberta, Extase, Amor Amor, C'est si bon, Glamour à mort, et, donc Diva latina.
Sur ce prochain album, qui devrait offrir un duo inattendu avec le rappeur Mokobe du 113, on découvrira sa relecture de standards de la musique latine, dont une reprise de Mala Vida de Mano Negra.
G.J.
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