Elle a suffisamment clamé qu'elle ne vivrait pas aux crochets de la couronne d'Angleterre et aux frais du contribuable, sans toutefois refuser de les servir, elle a été exaucée : la princesse Beatrice, 24 ans, ainsi que sa soeur Eugenie, 22 ans, vont désormais devoir payer leur loyer. Ou, du moins, leur père le prince Andrew s'en acquittera-t-il probablement pour elles.
Respectivement cinquième et sixième dans l'ordre de succession au trône britannique, Beatrice et Eugenie d'York n'échappent pas à la cure d'amaigrissement du train de vie de la famille royale. En Grande-Bretagne comme ailleurs, sous l'effet de la crise, les familles royales se recentrent sur leur noyau dur et s'efforcent depuis plusieurs années de montrer l'exemple (sauf la famille royale de Belgique, dont la liste civile pour 2013 est repartie à la hausse) en réalisant par solidarité quelques efforts et sacrifices. Si les cousines de William et Harry s'étaient déjà vu supprimer leur service personnel de sécurité et notifier qu'il leur faudrait faire carrière (ce qui semble leur convenir tout à fait) faute de percevoir une dotation royale, elles ne peuvent désormais plus prétendre non plus à être logées aux frais de la monarchie.
Pour continuer à vivre dans leur cossu quatre-pièces du palais St James, dans le centre historique de Londres, il en coûtera désormais un peu plus de 20 000 euros par an à leur père le duc d'York, selon les informations du chroniqueur Richard Palmer de The Daily Express et Tom Sykes, le "Royalist" de The Daily Beast. Ce qui n'est finalement pas une mauvaise affaire, considérant, selon une agence immobilière locale, qu'un tel bien dans un bâtiment historique du quartier St James se loue en réalité entre 130 000 et 200 000 euros à l'année ! Précédemment, le prince et la princesse Michael de Kent, sous le feu des critiques, avaient eu à payer le loyer de leur résidence au palais de Kensington, soit près de 160 000 euros à l'année.
Richard Palmer écrit que les princesses Beatrice et Eugenie, dont les appartements avaient été rénovés en 2008 moyennant un peu plus de 300 000 euros à la charge du contribuable, ne sont plus éligibles à être logées gratis "étant donné qu'elles ont terminé leur cursus à plein temps et n'accomplissent pas de missions en représentation de la reine" - en témoignait leur participation toute relative aux célébrations du jubilé de diamant, non sollicitées pour des visites en représentation de la reine et exclues de l'apparition au balcon de Buckingham au plus fort des festivités. Le signe qu'il est temps de quitter le nid pour emménager avec leurs amoureux respectifs ? Beatrice, depuis environ quatre ans, vit une belle histoire avec le très chic Dave Clark (en décembre, on les voyait d'ailleurs ensemble au mariage de la belle-mère de Sarah Ferguson), qui travaille dans la finance (secteur dans lequel elle-même a décroché son premier emploi à la rentrée dernière), tandis qu'Eugenie, diplômée à l'été 2012 et en couple avec Jack Brooksbank, cherche encore sa voie.
La cure d'austérité sévit décidément à tous les étages au sein de la famille royale : la reine Elizabeth II, qui avait réalisé de belles économies l'an dernier, continue ses efforts, puisqu'elle a décidé de cesser de chauffer les serres de son domaine de Sandringham, dans le Norfolk, où la famille se rassemblait dernièrement pour Noël. Au risque d'avoir moins de plants pour orner les jardins au printemps...