Alors que vient de sortir Les Bénéfices du doute, son sixième album, Bénabar faisait cet aveu dans Franse-Soir : "Je comprends qu'on puisse pas me sacquer". Il en rajoute une couche aujourd'hui dans une petite vidéo décalée réalisée avec le concours du Nouvel Observateur. Le chanteur y incarne un président Bénébar fraîchement élu et légèrement antipathique. Un moyen pour le chanteur de se moquer bien de ceux qui se préparent à la grande échéance de 2012. On ne parle pas de la fin du monde, seulement des élections...
Comme il le chante dans son single, Bénabar est Politiquement correct et "il t'emmerde". Si le chanteur est contre la guerre, le président Bénébar est lui plus prosaïque : "Pour rebooster l'économie, une bonne guerre, c'est à l'étude."
Le président Bénébar décide également de se faire ériger une statue dans toutes les villes de France. Un simple portrait officiel dans les mairies n'est pas suffisant. On le comprend d'ailleurs quand on voit que certains humoristes mal intentionnés, y compris le jour de leur mariage, sont capables de lui manquer de respect, à l'instar d'un Stéphane Guillon par exemple.
Le président Bénébar se fait nettement plus sérieux quand il évoque L'Agneau, l'une de ses nouvelles chansons : "C'est une chanson plutôt ironique sur l'agneau qui invite le loup à dîner. C'est quand, pas forcément par bêtise mais plutôt par paresse, on se laisse empapaouter. C'est quand on écoute le dernier qui a parlé, ou celui qui parle le plus fort. Ou quand on vote pour celui qui a l'air le plus sympathique." Sur Deezer, il est possible d'écouter L'Agneau, la chanson de Bénabar.
Dans France-Soir, Béna/ébar confessait vouloir garder ces distances avec la campagne présidentielle : "Je ne suis pas devenu assez taré pour aller dire aux gens pour qui il faut voter. Ce n'est pas mon métier, j'ai un micro, mais c'est seulement pour chanter". Le Nouvel Observateur, avec cette vraie-fausse interview décalée, réussit à ramener le chanteur sur le terrain du politique...