Bernadette Chirac est de loin la première dame préférée des Français, selon un récent sondage du Parisien. Engagée depuis vingt-cinq ans dans l'opération Pièces jaunes, très populaire, qui permet d'améliorer les conditions d'hospitalisation des enfants, et depuis près de trente-cinq ans en tant que conseillère générale de son cher canton de Corrèze. Bernadette a passé quatorze ans à l'Élysée auprès du président Jacques Chirac. Dans Paris Match cette semaine, elle raconte son pire souvenir de première dame.
Bernadette Chirac est rodée à l'exercice politique en tant qu'élue locale, mais aussi pour avoir été "dix-huit ans la femme du maire de Paris, quatre ans la femme du Premier ministre, dix ans la femme d'un ministre et la femme du président dans deux mandats", résumait-elle dernièrement sur Europe 1. À l'heure où la France n'a plus de première dame, Bernadette Chirac a accepté de revenir sur ses années au palais. Son rôle, elle le tenait avec fermeté et discrétion, s'occupant des à-côtés comme une maîtresse de maison à qui aucun détail n'échapperait, mais soumise à un certain protocole. Son pire souvenir de première dame, c'est justement un loupé dans ce domaine... Et c'est Elizabeth II qui en a fait les frais : "Le 11 novembre 1998, lorsque la reine d'Angleterre est venue à Paris inaugurer la statue de Winston Churchill, se souvient Bernadette à Paris Match. Je devais l'accueillir à l'entrée du palais et, à cause d'une erreur du protocole, je suis arrivée avec cinq minutes de retard !" L'horreur ! Imaginez Elizabeth désespérément seule sur le perron de l'Élysée... "J'étais confuse de cette situation ridicule, poursuit Bernadette Chirac. Je suis allée aussitôt lui présenter des excuses dans la bibliothèque, où elle m'attendait. Elle a pris cet incident avec beaucoup de calme, d'humour et même de gaîté !"
Certes, ce n'est pas Buckingham, mais l'Élysée a évidemment son service dédié au protocole. Cette cellule du palais compte actuellement treize hommes, la moitié de diplomates, dont la double mission est d'accueillir les invités du président – lors de visites officielles, remises de médailles, etc. – et d'accompagner François Hollande lors de ses déplacements. L'accueil des invités sur le perron de l'Élysée, le serrage de mains accompagné d'une sourire pour la photo font partie des traditions. Valérie Trierweiler congédiée - et accessoirement au soleil à l'île Maurice -, c'est donc seul que François Hollande a accueilli, jeudi 6 février, le roi Philippe et la reine Mathilde de Belgique. Il n'a pas manqué le rendez-vous...