Comme beaucoup de personnalités, Bernard de La Villardière a été placé un temps sous protection policière. Le journaliste aux propos parfois polémiques avait été menacé par Larossi Abballa, l'homme ayant assassiné un couple de policiers à Magnanville (Yvelines) en 2016. "J'ai commencé par refuser cette protection. Mais le ministre lui-même a insisté pour que je sois placé sous protection, il avait quelques raisons valables de penser que j'étais menacé", a-t-il expliqué au podcast Parents d'abord, le 23 avril 2021.
Cette présence policière était assez dure à supporter au quotidien pour son épouse, Anne de Savignac et leurs quatre enfants : Caroline (née en 1987), Marc (né en 1988), Rémi (né en 1992) et Nicolas (né en 1993). "C'était pesant pour la vie personnelle et l'intimité familiale. En même temps, je garde de bons souvenirs car j'ai rencontré pas mal de policiers. J'étais sous protection temporaire donc je n'avais pas toujours les mêmes policiers avec moi pour me surveiller et me garder. C'était intéressant d'échanger avec eux. Ces rencontres étaient enrichissantes", se souvient Bernard de La Villardière.
Le présentateur d'Enquête Exclusive (M6) a été rapidement libéré de cette présence policière, puisque le terroriste qui le menaçait a été tué au lendemain de l'attentat. Avant que l'assaut menant à sa mort ne soit lancé, Larossi Abballa avait publié une vidéo sur les réseaux sociaux où il montrait les corps de ses victimes et menaçait plusieurs journalistes - Ruth Elkrief, Audrey Pulvar, Léa Salamé et d'autres - mais aussi Kaaris et Booba. On imagine qu'ils ont eux aussi eu le droit à une protection policière.
N'en démordant pas, Bernard de la Villardière veut toujours se porter partie civile. "J'ai voulu aussi me porter partie civile car il va y avoir un procès. Il y a eu une instruction même si Larossi Abballa est mort. Or le juge d'instruction a rejeté ma demande de partie civile en disant que la menace était éteinte dans la mesure où Larossi Abballa est mort. En fait, on s'est aperçus quelque temps après qu'il avait des complices, qui ont été arrêtés et qui vont bientôt être traduits devant la justice. Je pense bien à ce moment là réintroduire ma demande pour être partie civile parce que je ne veux pas laisser passer cela...", ajoute-t-il à Parents d'abord.