Catherine Deneuve et Jean Dujardin, prix d'interprétation pour The Artist lors de la remise des prix du festival de Cannes le 22 mai 2011© Abaca
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L'an dernier, le festival de Cannes avait célébré le cinéma français en honorant Juliette Binoche du prix d'interprétation (Copie Conforme), Mathieu Amalric du prix de la mise en scène pour Tournée et Xavier Beauvois, pour Des hommes et des dieux, Grand Prix du jury. Lors de l'édition de 2011, le jury présidé par Robert de Niro a délivré son palmarès et a sacré également et brillamment des Français : Jean Dujardin pour sa performance dans l'ovni en noir et blanc et muet, The Artist, et Maïwenn, réalisatrice de Polisse et lauréate du prix du jury.
La Palme d'or aura été remise à The Tree of Life de Terrence Malick, un des plus grands réalisateurs américains de sa génération. Le film n'a pas fait l'unanimité auprès de la presse mais les jurés ont fait leur choix, séduit par l'oeuvre philo-cosmico-dramatique du cinéaste des Moissons du ciel et de La Ligne rouge. Un palmarès fort et lumineux au cours d'une soirée dont nous vous compilons les moments les plus marquants.
De cette grande soirée cinéphile et glamour, on retiendra le discours très bref de Mélanie Laurent, la maîtresse de cérémonie, qui a voulu, avec son auteur Nicolas Bedos, ne pas torturer ceux qui attendent le palmarès, avec une présentation sans fin.
Robert de Niro était lui un président passionné mais particulièrement discret et peu bavard. Certes, il n'est pas un amuseur de soirée, mais ses jurés sont plus qu'heureux d'avoir travaillé avec lui.
Chiara Mastroianni, d'une grande beauté, a remis le "prix du chouchou", c'est-à-dire le prix du jury à Polisse de Maïwenn. La réalisatrice de 35 ans est venue chercher son prix à bout de souffle, saluant chacun des jurés, puis a déclaré, à bout de souffle : "Je voudrais remercier ma famille et celle que j'ai choisie, c'est-à-dire celle qui m'a faite et les pères de mes enfants, et mes enfants, Shanna et Diego." La première est la fille que Maïwenn a eue avec Luc Besson il y a dix-neuf ans. Il est d'ailleurs particulièrement ému lorsqu'elle reçoit son prix. Le second a comme père l'homme d'affaires Jean-Yves Le Fur.
Les jury du 64e festival ont décidé de ne pas sanctionner le travail du cinéaste provocateur Lars von Trier. Ainsi, malgré la polémique qu'il a créée en parlant de sa sympathie pour Hitler, Robert de Niro et ses jurés ont remis le prix de la meilleure interprétation à sa comédienne Kirsten Dunst pour Melancholia. Ne pas juger l'oeuvre, mais l'homme. Devenu persona non grata au festival, le réalisateur n'a pas pu assister au sacre de son actrice.
Nicolas Winding Refn a fait rire l'assemblée en remerciant, lorsqu'il a reçu le prix de la mise en scène pour Drive, sa mère de lui avoir dit depuis qu'il est né qu'il est un génie, et rendant hommage aussi à son amoureuse qui, même si elle lui a dit non lorsqu'il l'a demandée en mariage, lui a donné deux beaux enfants.
Jean Dujardin a répandu de son charme et de sa fantaisie comique quand il est venu récupérer son prix d'interprétation pour The Artist. Agenouillé devant les jurés - une idée de son ami Gilles Lellouche - puis dansant les claquettes à côté de Catherine Deneuve venue lui remettre son prix, il a imposé son humour sur scène : "Je vais me taire, ça me réussit plutôt bien," a-t-il dit en faisant référence à sa performance dans ce film muet. Film audacieux qui possède la magie hollywoodienne, The Artist a conquis le jury et Dujardin est comme un poisson dans l'eau dans cet univers. Bérénice Bejo méritait également un prix, et Jean n'a pas manqué de partager ses honneurs avec elle. Dans le public, sa bien-aimée Alexandra Lamy lui envoie de doux baisers et le prend en photo.
Enfin, on retiendra l'absence de Terrence Malick, réalisateur de The Tree of Life, trop timide pour aller chercher sa Palme d'or. Ses producteurs l'ont fait pour lui, l'excusant et précisant qu'il est ravi de ce prix. Pas de Brad Pitt non plus, le héros du film, il était ce même soir à Los Angeles pour la première de Kung Fu Panda 2, dans lequel sa compagne Angelina Jolie prête sa voix.
A présent, il faut sagement attendre la prochaine édition du festival de Cannes... Retrouvez le déroulé de la cérémonie en cliquant ici et les visages des heureux lauréats en cliquant là.
Samya Yakoubaly
La Palme d'or aura été remise à The Tree of Life de Terrence Malick, un des plus grands réalisateurs américains de sa génération. Le film n'a pas fait l'unanimité auprès de la presse mais les jurés ont fait leur choix, séduit par l'oeuvre philo-cosmico-dramatique du cinéaste des Moissons du ciel et de La Ligne rouge. Un palmarès fort et lumineux au cours d'une soirée dont nous vous compilons les moments les plus marquants.
De cette grande soirée cinéphile et glamour, on retiendra le discours très bref de Mélanie Laurent, la maîtresse de cérémonie, qui a voulu, avec son auteur Nicolas Bedos, ne pas torturer ceux qui attendent le palmarès, avec une présentation sans fin.
Robert de Niro était lui un président passionné mais particulièrement discret et peu bavard. Certes, il n'est pas un amuseur de soirée, mais ses jurés sont plus qu'heureux d'avoir travaillé avec lui.
Chiara Mastroianni, d'une grande beauté, a remis le "prix du chouchou", c'est-à-dire le prix du jury à Polisse de Maïwenn. La réalisatrice de 35 ans est venue chercher son prix à bout de souffle, saluant chacun des jurés, puis a déclaré, à bout de souffle : "Je voudrais remercier ma famille et celle que j'ai choisie, c'est-à-dire celle qui m'a faite et les pères de mes enfants, et mes enfants, Shanna et Diego." La première est la fille que Maïwenn a eue avec Luc Besson il y a dix-neuf ans. Il est d'ailleurs particulièrement ému lorsqu'elle reçoit son prix. Le second a comme père l'homme d'affaires Jean-Yves Le Fur.
Les jury du 64e festival ont décidé de ne pas sanctionner le travail du cinéaste provocateur Lars von Trier. Ainsi, malgré la polémique qu'il a créée en parlant de sa sympathie pour Hitler, Robert de Niro et ses jurés ont remis le prix de la meilleure interprétation à sa comédienne Kirsten Dunst pour Melancholia. Ne pas juger l'oeuvre, mais l'homme. Devenu persona non grata au festival, le réalisateur n'a pas pu assister au sacre de son actrice.
Nicolas Winding Refn a fait rire l'assemblée en remerciant, lorsqu'il a reçu le prix de la mise en scène pour Drive, sa mère de lui avoir dit depuis qu'il est né qu'il est un génie, et rendant hommage aussi à son amoureuse qui, même si elle lui a dit non lorsqu'il l'a demandée en mariage, lui a donné deux beaux enfants.
Jean Dujardin a répandu de son charme et de sa fantaisie comique quand il est venu récupérer son prix d'interprétation pour The Artist. Agenouillé devant les jurés - une idée de son ami Gilles Lellouche - puis dansant les claquettes à côté de Catherine Deneuve venue lui remettre son prix, il a imposé son humour sur scène : "Je vais me taire, ça me réussit plutôt bien," a-t-il dit en faisant référence à sa performance dans ce film muet. Film audacieux qui possède la magie hollywoodienne, The Artist a conquis le jury et Dujardin est comme un poisson dans l'eau dans cet univers. Bérénice Bejo méritait également un prix, et Jean n'a pas manqué de partager ses honneurs avec elle. Dans le public, sa bien-aimée Alexandra Lamy lui envoie de doux baisers et le prend en photo.
Enfin, on retiendra l'absence de Terrence Malick, réalisateur de The Tree of Life, trop timide pour aller chercher sa Palme d'or. Ses producteurs l'ont fait pour lui, l'excusant et précisant qu'il est ravi de ce prix. Pas de Brad Pitt non plus, le héros du film, il était ce même soir à Los Angeles pour la première de Kung Fu Panda 2, dans lequel sa compagne Angelina Jolie prête sa voix.
A présent, il faut sagement attendre la prochaine édition du festival de Cannes... Retrouvez le déroulé de la cérémonie en cliquant ici et les visages des heureux lauréats en cliquant là.
Samya Yakoubaly