Jouer avec son image, Charlotte Casiraghi aime à le faire, comme elle l'a encore récemment prouvé en décembre lors du Masters Gucci 2011, se grimant pour les besoins fantasques de l'épreuve originale "Style et compétition" (au profit de l'Amade, présidée par sa mère SAS la princesse Caroline) dont elle est l'instigatrice. De belle de défilé à cavalière costumée en passant par cover girl chic shootée par Mario Testino (Vogue Paris juillet 2011), l'amie de Karl Lagerfeld sait jouer de ses charmes et faire le spectacle, quel que soit l'habit. Mais que d'autres jouent avec son image, cela, elle ne le tolère pas.
"Harcèlement médiatique et physique", "mise en danger de la vie d'autrui" : branle-bas de combat !
La nièce du prince Albert II de Monaco, âgée de 25 ans, a ainsi décidé de porter plainte au pénal contre des paparazzi, ont annoncé lundi ses avocats à l'AFP. Le dépôt de la plainte par Me Toucas doit avoir lieu ce mardi auprès du parquet de Paris, premier jalon d'une contre-attaque musclée pour protéger la vie de Charlotte Casiraghi. Une "série de procédures en urgence contre des médias qui ont récemment fait état de sa vie privée" va être engagée, et il n'est pas difficile de faire le lien avec les rumeurs récemment véhiculées par certains supports people, spéculant sur une relation romantique avec l'humoriste Gad Elmaleh tandis que le tabloïd Hello! ébruitait sa séparation d'avec son boyfriend de longue date, Alex Dellal. La goutte d'eau qui a fait déborder le vase...
Charlotte Casiraghi, s'estimant victime de "violences morales", de "photomontages", de "textes attentatoires" et "d'atteintes graves à la vie privée", en profite en effet pour dénoncer, une bonne fois pour toutes, le "harcèlement médiatique et physique" qu'elle subit pour ainsi dire depuis toujours, traquée en toutes circonstances et poursuivie en dépit du bon sens. D'autant que, comme elle l'a rappelé l'an dernier, son statut de membre de la famille princière de Monaco (elle est 4e dans l'ordre de succession au trône mais ne porte aucun titre) n'induit que peu d'obligations de représentation.
L'avocat de Lady Di pour lui éviter de subir le même sort que Lady Di
Si elle ne fuit pas les objectifs des photographes lors des événements officiels (soirées, vie de la famille princière, manifestations de sport équestre...), la jeune cavalière de haut niveau entend désormais se prémunir contre les intrusions dans sa vie personnelle : "Elle est suivie sans relâche, jour et nuit, par une dizaine d'individus et/ou de photographes", fustigent ses avocats, pointant le "danger physique incontestable" inhérent "aux filatures et poursuites motorisées" dont leur cliente fait l'objet. Avec, en toile de fond, le spectre de la mort dramatique de Lady Di au terme d'une course poursuite née de l'insatiable avidité des médias à son égard. Un féroce appétit qui a conduit à la tragédie, sous le pont de l'Alma à Paris, puis à une glaciation des relations entre les médias et la famille royale britannique. Jusqu'à ce que soit adopté une sorte de fair deal régissant les conditions de la couverture médiatique des activités des membres de la famille royale. Ce procédé de bonne entente mutuelle a un peu souffert l'an dernier avec le mariage du prince William et de Kate, la famille Middleton se plaignant de harcèlement, mais il a permis à la duchesse de Cambridge d'être épargnée de ces traques terribles que vécut la regrettée princesse de Galles.
Charlotte Casiraghi semble déterminée à s'assurer grâce à la justice que les médias sauront raison garder, ainsi que leurs distances. Me Toucas, son avocat, ne cite pas le cas Diana à la légère, lui qui fut le conseil de la première épouse du prince Charles : "Depuis sa naissance, Mme Charlotte Casiraghi est harcelée par les médias à sensations avec une constance jamais démentie. Mais, cette fois-ci, avec un risque et un danger physique incontestable du fait des filatures et des poursuites motorisées. C'est un enfer quotidien. Ces courses poursuites à moto et en voiture sont une violence morale et représentent un risque de violence physique gravissime. C'est aussi un risque de mise en danger de la vie d'autrui. J'ai déjà vécu cela avec SAR la princesse de Galles, dont j'ai eu l'honneur d'être le conseil, et je n'ai aucune envie de recommencer..."
Fair deal à l'anglaise ou deal imposé par la justice française, la situation va nécessairement évoluer. Pas anodin en cette année d'olympiades...
G.J.