Depuis la nuit du 15 au 16 décembre 2020, les enquêteurs explorent toutes les pistes pour expliquer la disparition de l'infirmière, maman de deux enfants, Delphine Jubillar. Incarcéré dans la maison d'arrêt de Toulouse-Seysses depuis le mois de juin 2021, son mari Cédric, avec qui elle était en procédure de divorce - elle avait également rencontré un autre homme - aurait fait des révélations explosives à un codétenu. Surnommé Marco, cet homme au casier judiciaire bien rempli est désormais libre et a fait part à la justice des informations que lui auraient transmises son ancien camarades derrière les barreaux. Ne voulant écarter aucune piste, les enquêteurs ont creusé ses déclarations et les environs de Cagnac-les-Mines dans le Tarn, la ville de la disparue.
Les recherches pour trouver une trace de Delphine Jubillar mobilisent des moyens impressionnants depuis le début de ce cas encore non élucidé à la fin de l'année 2020. D'après ses confidences à son codétenu Marco, "il aurait évoqué un talus qui lui aurait permis de faire rouler le corps de son épouse. Ensuite, il l'aurait récupérée en bas. Les gendarmes n'avaient pas le luxe de ne pas chercher, ils ont creusé des terrassements, en vain", apprend-on dans le documentaire de RMC Story sur l'affaire, réalisé avec la collaboration du journaliste du Parisien-Aujourd'hui en France Ronan Folgoas, spécialiste de cette enquête qui a signé le livre Le Mystère Jubillar.
Selon sa compagne Séverine, avec qui il s'est mis en couple quelques semaines avant d'être incarcéré, Cédric Jubillar se joue de Marco et des enquêteurs. Connu pour être un provocateur, las d'être considéré comme le coupable idéal ou véritablement impliqué dans cette disparition, Cédric semble jouer avec les enquêteurs mais la justice ne peut pas faire l'économie de recherches : des spécialistes ont ainsi creusé des terrassements, en vain. Les zones décrites, la ferme brûlée des environs, tout a été passé au peigne fin avec notamment des radars et des caméras thermiques.
L'avocat de la cousine de Delphine Jubillar née Aussaguel, maître Pressecq, souligne de son côté l'importance d'un véhicule blanc qu'un proche prêtait régulièrement à Cédric Jubillar et qui aurait pu servir à transporter un corps. Des analyses plus approfondies doivent être effectuées selon lui.
Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.