Si Dominique Strauss-Kahn en a terminé avec l'affaire du Sofitel de New York, après avoir trouvé un accord financier avec Nafissatou Diallo, ce n'est pas le cas de l'affaire dite du Carlton de Lille. Selon l'AFP, l'ancien directeur général du Fonds monétaire international reste en effet mis en examen pour "proxénétisme aggravé en bande organisée" dans cette affaire, après le rejet, mercredi 19 décembre, par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Douai des demandes de nullité soulevées par ses avocats.
Déterminé à se faire entendre, Dominique Strauss-Kahn "prend acte de la décision de la chambre de l'instruction (...) et va former un pourvoi en cassation", ont précisé ses défenseurs Frédérique Baulieu, Henri Leclerc et Richard Malka dans un communiqué. De son côté, le parquet général a confirmé, dans un autre communiqué, que la cour d'appel de Douai avait rejeté les demandes de nullité de procédure dans l'affaire du Carlton.
Dominique Strauss-Kahn et ses avocats (ainsi que ceux du commissaire Lagarde également mis en cause) avaient tenté de faire annuler l'instruction et la mise en examen pour "proxénétisme aggravé" : "La chambre de l'instruction a refusé de sanctionner les nombreuses et graves violations des droits de la défense dont elle était saisie", ont assuré les conseils de celui qui vit désormais séparé d'Anne Sinclair. Les défenseurs de l'ancien ministre se montrent néanmoins confiants : "La défense de M. Dominique Strauss-Kahn a la certitude qu'il sera finalement lavé des accusations absurdes de proxénétisme dont il fait l'objet, accusations qui heurtent tout autant le bon sens que l'analyse juridique", ont-ils déclaré.
Lors de l'audience du 26 septembre dernier, les avocats de DSK avait essayé d'annuler sa mise en examen en arguant qu'il n'était pas au courant que les jeunes femmes participant aux soirées libertines étaient payées. Le parquet général avait alors considéré au contraire que des "des indices graves ou concordants justifiaient la mise en examen" de leur client.
Dominique Strauss-Kahn était par ailleurs également menacé par une enquête préliminaire pour "viol en réunion", mais celle-ci avait été classée sans suite par le parquet de Lille, le 2 octobre dernier. L'escort-girl qui accusait l'ancien favori à la primaire socialiste était revenue sur ses propos en parlant de "jeu sexuel."