La dernière fois que Dominique Strauss-Kahn a pris la parole en public, c'était pour exprimer son "dégoût" quant au livre de Marcela Iacub - Belle et Bête (Stock) - décrivant leurs quelques mois de romance. Depuis cette intrigue médiatique, judiciaire et littéraire, l'ancien ministre et directeur général du FMI est réapparu, à la surprise de tous, sur les marches du Festival de Cannes au bras de sa compagne Myriam L'Aouffir et, ce week-end, dans les tribunes des finales du tournoi de Roland-Garros. Selon des informations recueillis par Europe 1, DSK exprime ses regrets et l'avenir : "Ce n'est pas la vie qui m'était promis, mais c'est quand même ma vie."
L'affaire de New York réglée, ne reste à Dominique Strauss-Kahn qu'à affronter la justice lilloise. Dans l'affaire du Carlton, il est poursuivi pour "proxénétisme aggravé en bande organisée". Mardi, le parquet à requis pour lui un non-lieu. Un très bon signe pour les avocats de Dominique Strauss-Kahn qui ne doute plus de l'acquittement de leur client. Selon Europe 1, Dominique Strauss-Kahn aurait confié : "Je sais, j'ai déconné. J'ai payé, je paie, je paierai." Il n'entend pas baisser les bras : "Je veux continuer à servir. Je ne suis pas Cahuzac, je suis conscient de mes erreurs."
Celui qui fut un temps considéré comme l'homme providentiel de la gauche se refuse à intervenir dans la politique française. Selon Europe 1, il rechigne même à commenter en privé l'action du gouvernement. En revanche, ses connaissances en économie, reconnues par tous, lui ont permis de reprendre une activité professionnelle de conseils et de conférences (qui soulèvent parfois de vives protestations). Le dernier déplacement de DSK s'est fait au Soudan du Sud, le plus jeune pays au monde, indépendant depuis juillet 2011, pour l'inauguration d'une banque. Selon Europe 1, l'ex-époux d'Anne Sinclair s'investit à conseiller ce jeune pays à la demande des autorités et cela lui tiendrait à coeur.
Aussi studieuse cette nouvelle vie soit-elle, elle n'en demeure pas moins marquée par le scandale et la disgrâce. Deux thèmes qui ont inspiré le film Welcome to New York à Abel Ferrara dont les premières images promettent un long sulfureux avec Gérard Depardieu dans le rôle de DSK.