Les têtes couronnées de 26 pays ont défilé vendredi au château de Windsor, à l'occasion d'un déjeuner offert à environ 90 invités (dont les royales beautés Catherine, Charlene, Rania...) par la reine Elizabeth II en l'honneur de son jubilé de diamant, puis à Buckingham Palace, où le prince Charles et son épouse Camilla Parker Bowles, hôtes d'un dîner, jouaient les maîtres de cérémonie avec beaucoup d'enthousiasme.
Mais il n'y a pas que les royaux qui ont défilé sur les terres de la monarque de 86 ans ; les forces armées au service de Sa Majesté aussi. Une semaine après avoir pris plaisir aux premiers événements officiels des célébrations de ses 60 ans de règne, assistant, déjà à Windsor, au spectacle équestre Diamond Jubilee Pageant, la reine Elizabeth II observait samedi 19 mai 2012, en famille et entourée de la plupart de ses invités de marque, le défilé militaire programmé en l'honneur de ce jubilé.
Plus de 2 500 membres de la Royal Navy, de l'armée et de la Royal Air Force ont ainsi défilé à Windsor, devant la souveraine, vêtue de turquoise et radieuse, abritée sous une tente blanche dans la cour intérieure du château. La parade s'est également étendue à l'extérieur de l'enceinte du château, dans la rue, où des milliers de spectateurs brandissant les couleurs de l'Union Jack étaient massés. Le bouquet final de ce défilé a fait lever la tête de la reine et des nombreuses personnalités royales assises à ses côtés, lorsque 78 avions, datant pour certains de la Seconde Guerre mondiale, les ont survolé, et lorsque les Red Arrows, qui forment la patrouille acrobatique de la RAF, ont peint le ciel de traînées rouges, blanches et bleues. Alors que les festivités équestres du week-end précédent venaient souligner, outre la passion de la monarque pour les chevaux, l'aura internationale de la souveraine, cette parade était quant à elle l'occasion de "souligner la relation unique entre la reine et les hommes et femmes des forces armées, ainsi que le rôle qu'elle occupe dans nos vies", selon le général David Richards, chef de ces forces armées britanniques.
A ses côtés, outre son mari le duc d'Edimbourg, auquel elle a fait ses commentaires durant la cérémonie, la comtesse Sophie de Wessex est apparue très élégante, à l'instar de la princesse Michael de Kent. Derrière les membres de la famille royale se trouvaient la plupart des invités de la veille, tels que le roi Harald et la reine Sonja de Norvège, le roi Carl XVI Gustaf et la reine Silvia de Suède, la reine Margrethe II de Danemark et le prince Henrik, le grand-duc Henri de Luxembourg et la grande-duchesse Maria Teresa, l'ex-roi Siméon de Bulgarie et la reine Margarita, mais aussi le roi Mswati III du Swaziland, l'un des invités les plus problématiques du cortège (en raison de son train de vie indécent dans son pays, l'un des plus pauvres de la planète). La venue du souverain du Swaziland, ainsi que celle du roi de Bahreïn Hamad Ben Issa Al-Khalifa, condamné pour la répression du printemps arabe en 2011, avaient provoqué en amont du rassemblement royal (le plus important depuis 1953 et le couronnement d'Elizabeth II) beaucoup d'agitation dans l'opinion publique et quelques manifestations à Londres.
Tout comme le prince Andrew, la princesse Anne est apparue dans son uniforme de la Marine au côté de son mari le vice-amiral Timothy Laurence, tandis que la flamme olympique qu'elle venait de rapporter d'Athènes en compagnie de David Beclham entamait son périple jusqu'aux JO de Londres qui s'ouvriront le 27 juillet.
Les célébrations du jubilé de diamant, elles, atteindront leur apogée les 3 et 4 juin au cours d'un week-end de fête nationale. La famille royale sera notamment rassemblée autour de la reine Elizabeth II à l'occasion d'une sensationnelle parade fluviale sur la Tamise, puis lors du grand banquet donné à Buckingham.
Portée par l'aura régénérante de la duchesse de Catherine de Cambridge et par l'esprit festif qui accompagne les honneurs rendus à une reine toujours bon pied bon oeil, la royauté britannique, après des années difficiles, connaît une cote de popularité au sommet, à 80% d'approbation selon une enquête Ipsos Mori.