Mercredi, lors d'une intervention au JT de 20h de TF1, François Hollande pourrait enfin, à en croire 20 Minutes, voir Nicolas Sarkozy se déclarer officiellement comme candidat à la présidentielle et lancer ainsi une campagne qui, jusqu'à présent, ne disait pas son nom...
La rencontre entre les deux poids lourds de la politique française lors du dîner du CRIF et la poignée de main toute symbolique qui en avait suivi sonnait déjà comme le coup d'envoi de la campagne officielle. Alors, en attendant que le président actuel se déclare, François Hollande fourbit ses armes aux quatre coins de la France.
Depuis son meeting très remarqué du Bourget, salué par les observateurs politiques, le candidat socialiste surfe sur une dynamique positive. Sa popularité ne baisse pas, et sa marge confortable dans les récents sondages place tous les voyants au vert, malgré quelques péripéties comme un enfarinage inattendu. Et ce samedi 11 février 2012, François Hollande a pu bénéficier d'une nouvelle vague de renforts avec le soutien affiché de nombreux sportifs et anciennes personnalités du monde du sport lors d'un grand rassemblement organisé à Créteil. Les participants ont pu découvrir le merchandising que les sympathisants et militants pourront porter durant la campagne pour soutenir le candidat Hollande, comme les traditionnels badges, T-shirt, posters et autres drapeaux...
Parmi les personnalités présentes, Thierry Rey, ancien champion du monde et olympique de judo, mais également ex-compagnon de Claude Chirac et père du petit-fils de Jacques Chirac, Martin. Aucune contradiction pour l'ancien judoka, qui voit de nombreuses similitudes entre l'ancien président et l'un des favoris à la prochaine élection... "La chose terrienne réunit beaucoup de gens. Je suis ariégeois d'origine : le contact de la vraie vie est, me semble-t-il, commun aux deux", a-t-il ainsi expliqué à l'AFP.
Outre Thierry Rey, François Hollande a pu compter sur Roxana Maracineanu (ancienne championne du monde et vice-championne olympique de natation), Serge Simon (ancien international de rugby), Olivier Krumbholz (entraîneur de handball, champion du monde), Gwendal Peizerat (champion du monde et olympique de danse sur glace), Joël Abati (ex-handballeur champion du monde, d'Europe et olympique), Pape Diouf (ancien président de l'OM), Danny Rodrigues (gymnaste), Cécile Nowak (judokate championne d'Europe, du monde et olympique), Arnaud Willig (gymnaste), Amélie Goudjo (capitaine de l'équipe de France de handball vice-championne du monde), Frédérique Jossinet (judokate triple championne d'Europe, vice-championne du monde et olympique) ou encore Vikash Dhorasoo (ancien joueur du PSG et international tricolore).
Avant son discours durant lequel il a précisé les grandes lignes de son projet en ce qui concerne le sport (lutte renforcée contre le dopage, amélioration de l'accès des Français aux infrastructures sportives, création d'une agence contre la fraude sportive, mise en place d'un plan national des infrastructures sportives...), le candidat socialiste s'était rendu dans un gymnase de Créteil où il a pu assister avec Thierry Rey à des démonstrations sportives par de jeunes enfants.
François Hollande n'a pas manqué de faire quelques révélations, comme le match de foot de l'équipe de France qui l'avait le plus marqué. Et, surprise, ce n'est pas la finale de 1998, mais la demi-finale face à l'Allemagne en 1982 en Coupe du monde : "Oui, les Français l'ont perdue, cette demi-finale. Mais il y a des défaites qui honorent, des défaites qui (...) permettent de penser qu'on sera prochainement près de la victoire, a-t-il affirmé devant une centaine de personnes. C'est 1982 qui a finalement permis la victoire de la Coupe du monde de 1998."
Avant, sourire aux lèvres, d'oser une métaphore très parlante, évoquant sa jeunesse lorsqu'il jouait au foot : "J'étais à droite, mais j'allais vite. Après je repiquais au centre. Et je marquais à gauche !"