Dimanche 24 avril 2017, il n'y a pas que le peuple français qui attendait fébrilement le résultat du premier tour de l'élection présidentielle. Le président de la République François Hollande, sans doute déjà informé à l'avance des premières tendances, a lui aussi regardé apparaître sur son poste de télévision les visages des qualifiés pour le second tour...
C'est à Tulle (Corrèze) que François Hollande a voté dans la matinée, applaudi par ses derniers partisans auprès desquels il s'est offert un petit bain de foule. Interrogé par la meute de journalistes sur cette élection pour laquelle il avait choisi de ne pas se représenter, le président n'a pas caché que c'était difficile pour lui. "Il faut vivre sans nostalgie, avec toujours de l'espoir et de la volonté. Rien ne s'arrête (...) Chaque fois qu'il y a un scrutin, il y a toujours un petit pincement.... Surtout lorsque l'on n'est pas nécessairement dans le scrutin... Mais, il faut bien qu'il y en ait d'autres", a-t-il déclaré selon Le Parisien.
À l'issue de son vote, le chef de l'État a regagné Paris et son bureau de l'Élysée pour suivre la soirée électorale. À 20h, branché sur TF1 (ce qui a évidemment suscité les critiques d'internautes lui reprochant de ne pas avoir regardé le Service public), François Hollande a donc vu apparaître le visage de la candidate du Front national, Marine Le Pen, et celui du candidat de En marche !, Emmanuel Macron. Ce moment précis a été capturé en photo par Louison, dessinatrice qui croque la campagne électorale pour Grazia et qui suit le président depuis plusieurs semaines pour une prochaine bande dessinée intitulée Cher François. On y voit le président, seul dans son bureau (sa compagne Julie Gayet, qui a indiqué sur Instagram avoir voté sans préciser qui, ne semblait pas être à ses côtés), regardant placidement le résultat. Il est très rare qu'un tel moment soit immortalisé...
Si François Hollande n'avait pas exprimé son choix avant le premier tour, son manque de soutien au candidat du Parti socialiste, Benoît Hamon (5e avec seulement 6,3 % des voix), laissait envisager qu'il était tenté comme d'autres membres de son parti de soutenir son ex-ministre de l'Économie... D'ailleurs, le président doit s'exprimer en sa faveur prochainement. "Vous imaginez bien son choix entre un de ses anciens ministres qui a travaillé avec lui et la représentante de l'extrême droite", a insisté un proche du chef de l'État, cité par l'AFP.
Thomas Montet