L'un des paris les plus risqués de sa carrière, Gad Elmaleh le prenait dimanche dernier... Le compagnon de Charlotte Casiraghi, qui a donné naissance en décembre à leur petit Raphaël, se produisait au Palais Garnier, la plus prestigieuse des deux salles de l'Opéra de Paris. Jamais le tapis rouge n'avait été déroulé à un humoriste : Gad entre dans la légende.
Il a ouvert les portes de l'Opéra Garnier aux caméras de 50 Minutes Inside, l'émission people de TF1 diffusée tous les samedis à 18h45, et présentée par Nikos Aliagas et Sandrine Quétier. A quelques heures de sa montée sur scène, il a accepté de confier ses impressions. Emu et fier à la fois de se produire dans ce temple de la culture française, l'humoriste de 42 ans, qui a rempli l'Opéra Garnier en l'espace de deux heures, n'oublie pas d'où il vient...
"J'ai une grande chance. Ce soir, il y a toute ma famille qui est là. C'est le moment pour un fils face à sa famille, pour un père face à ses enfants, pour un immigré face à la France, qui il y a vingt ans demandait une carte de séjour... Je pense aussi aux gens qui nous regardent au Maroc", lance-t-il, avec émotion, à la façon d'une rétrospective sur son incroyable ascension qui a débuté en 1997. "Je ne peux pas oublier d'où je viens. Le gamin de Casablanca que je suis est forcément bouleversé ce soir de jouer à l'Opéra de Paris, et de faire un petit coucou aux gamins de Casa...", poursuit le papa de Noé, 13 ans, né de son mariage avec Anne Brochet, et Raphaël, 3 mois.
Le soir même, face à 1 900 spectateurs, à ses parents, sa soeur Judith, son frère Arié, son fils Noé, ses proches amis comme les actrices Sandrine Kiberlain et Emmanuelle Chriqui, le judoka Teddy Riner, son agent Laurent Grégoire, ses producteurs Nicole et Gilbert Coullier, Sidney Toledano et son épouse Katia, Jacques Attali, entre autres, et ses plus fidèles collaborateurs, Gad Elmaleh - accompagné de cinq violonistes sur scène -, honoré quelques semaines plus tôt d'un Globe de Cristal, livrera une performance saluée par la critique. "Le monument en rigole encore", écrivait Le Parisien-Aujourd'hui en France au lendemain de sa prestation exceptionnelle, titrant même "Gad Elmaleh, maestro du rire à l'Opéra". Plus rien ne peut l'arrêter.
Joachim Ohnona