Gérard Depardieu© Angeli
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A la fois bourru et sympathique, Gérard Depardieu est une personnalité qui fait, lors des interviews tout un cinéma. Ce n'est pas un déplaisir puisqu'il transforme les rencontres en entretiens chaleureux et pleins de bonhommie. Certes, il provoque parfois des dérapages mais il est aussi un homme qui ne mâche pas ses mots et se dévoile avec une sincérité déconcertante. A l'affiche de La Tête en friche de Jean Becker, il a accepté d'être face à plusieurs lecteurs du Parisien pour une interview fort riche.
Gérard le marginal
Dans Mammuth et dans La Tête en friche, ses deux derniers longs métrages, il incarne des personnalités attachantes, d'une humanité débordante et aux marges de la société bien pensante, un peu comme lui.
"Je n'ai pas de carte vitale. Je n'ai jamais voté. Je ne me sens pas Français, mon pays, c'est le monde." Quant à la déclaration des impôts : "Ce n'est pas moi qui la fais. Moi, j'ai l'argent, je ne le vois pas. Je n'ai ni carnet de chèques, ni carte bleue. On me donne des sous comme on donnerait à une femme pour sa semaine. [...] Et je ne réponds à aucun courrier, je n'ouvre jamais une enveloppe, ça m'angoisse."
Depardieu n'aime pas le politiquement correct et secoue avec ses propos : "Si je peux voler, je vole, parce que j'adore voler.... (Il sourit) Seul le luxe est digne de l'homme. Ce qui est bon marché est inhumain."
L'homme qui ne connaissaît pas la langue de bois
Les interdits et les tabous ne lui font pas peur. Ce qu'il veut, c'est donner son regard sur le monde, sans être entravé par le "système" : "Quand je vois ces Loft Story ou ces Ferme Célébrités, je trouve que c'est du domaine de la pornographie ! Or Mammuth est un film libre de ça, il vient de Groland, de Canal +... pas des chaînes coincées comme M6 ou TF1 !"
S'expatrier comme Johnny Hallyday ou Alain Delon ? "Pour quoi faire ? Payer moins d'impôts ? Johnny, depuis qu'il est parti, je pense qu'il a pas mal de pognon, alors qu'avant, il n'en avait jamais, mais ce ne sont pas les impôts qui l'ont ruiné."
Son avis est aussi tranché pour la réforme des retraites : "Ça me semble aberrant. S'il y a des gens qui veulent s'arrêter de travailler à 60 ans, qu'ils s'arrêtent, qu'ils se démerdent."
Son corps et lui
"C'est vrai que la boisson, je ne peux plus. J'ai mangé énormément et, à 61 ans, c'est dur de perdre du poids." Son corps : "Je me suis montré dans tous les sens. Dans Mammuth, je faisais 150 kg ! En revanche, s'il m'arrivait de devenir un légume, je commanderais vite la piqûre. Il y a des gens courageux - j'ai bien vu Guillaume [Depardieu] avec la jambe coupée -, mais il faut un moral d'acier. [...] Je n'ai pas peur, j'ai été dans le coma, j'ai vu la lumière blanche, la paix. Et c'est très bien. Les gens qui me connaissent sont avertis."
Les enfants Depardieu
"Roxane va tourner avec sa mère, elle a commencé un film. Elle est musicienne et elle va aussi à l'école de Tim Burton à Los Angeles." Elle va jouer devant la caméra de sa mère Karine Silla, désormais la bien-aimée de Vincent Perez, dans Et si on refaisait le monde.
On connaît bien deux de ses enfants, Julie Depardieu et le regretté Guillaume, décédé en 2008. De la pétillante et fantasque Julie, il dit qu'elle a plusieurs cordes à son arc et des passions comme l'opéra. Elle est d'ailleurs grande fan de Roberto Alagna. Au fil de cette interview, il se félicite aussi des qualités et passions de ses autres enfants, Roxanne mais aussi Jean. Cet enfant est né de sa relation avec Hélène Bizot, comédienne franco-cambodgienne le 14 juillet 2006 et son fils a pris ce prénom en hommage à son ami Jean Carmet.
Comme lors de sa participation à l'événement Passe-Livres durant lequel il a lu un passage de Cyrano de Bergerac et avoué un souvenir d'enfance douloureux, cet acteur est un homme entier dont les confidences sont aussi truculentes que passionnantes.
Gérard le marginal
Dans Mammuth et dans La Tête en friche, ses deux derniers longs métrages, il incarne des personnalités attachantes, d'une humanité débordante et aux marges de la société bien pensante, un peu comme lui.
"Je n'ai pas de carte vitale. Je n'ai jamais voté. Je ne me sens pas Français, mon pays, c'est le monde." Quant à la déclaration des impôts : "Ce n'est pas moi qui la fais. Moi, j'ai l'argent, je ne le vois pas. Je n'ai ni carnet de chèques, ni carte bleue. On me donne des sous comme on donnerait à une femme pour sa semaine. [...] Et je ne réponds à aucun courrier, je n'ouvre jamais une enveloppe, ça m'angoisse."
Depardieu n'aime pas le politiquement correct et secoue avec ses propos : "Si je peux voler, je vole, parce que j'adore voler.... (Il sourit) Seul le luxe est digne de l'homme. Ce qui est bon marché est inhumain."
L'homme qui ne connaissaît pas la langue de bois
Les interdits et les tabous ne lui font pas peur. Ce qu'il veut, c'est donner son regard sur le monde, sans être entravé par le "système" : "Quand je vois ces Loft Story ou ces Ferme Célébrités, je trouve que c'est du domaine de la pornographie ! Or Mammuth est un film libre de ça, il vient de Groland, de Canal +... pas des chaînes coincées comme M6 ou TF1 !"
S'expatrier comme Johnny Hallyday ou Alain Delon ? "Pour quoi faire ? Payer moins d'impôts ? Johnny, depuis qu'il est parti, je pense qu'il a pas mal de pognon, alors qu'avant, il n'en avait jamais, mais ce ne sont pas les impôts qui l'ont ruiné."
Son avis est aussi tranché pour la réforme des retraites : "Ça me semble aberrant. S'il y a des gens qui veulent s'arrêter de travailler à 60 ans, qu'ils s'arrêtent, qu'ils se démerdent."
Son corps et lui
"C'est vrai que la boisson, je ne peux plus. J'ai mangé énormément et, à 61 ans, c'est dur de perdre du poids." Son corps : "Je me suis montré dans tous les sens. Dans Mammuth, je faisais 150 kg ! En revanche, s'il m'arrivait de devenir un légume, je commanderais vite la piqûre. Il y a des gens courageux - j'ai bien vu Guillaume [Depardieu] avec la jambe coupée -, mais il faut un moral d'acier. [...] Je n'ai pas peur, j'ai été dans le coma, j'ai vu la lumière blanche, la paix. Et c'est très bien. Les gens qui me connaissent sont avertis."
Les enfants Depardieu
"Roxane va tourner avec sa mère, elle a commencé un film. Elle est musicienne et elle va aussi à l'école de Tim Burton à Los Angeles." Elle va jouer devant la caméra de sa mère Karine Silla, désormais la bien-aimée de Vincent Perez, dans Et si on refaisait le monde.
On connaît bien deux de ses enfants, Julie Depardieu et le regretté Guillaume, décédé en 2008. De la pétillante et fantasque Julie, il dit qu'elle a plusieurs cordes à son arc et des passions comme l'opéra. Elle est d'ailleurs grande fan de Roberto Alagna. Au fil de cette interview, il se félicite aussi des qualités et passions de ses autres enfants, Roxanne mais aussi Jean. Cet enfant est né de sa relation avec Hélène Bizot, comédienne franco-cambodgienne le 14 juillet 2006 et son fils a pris ce prénom en hommage à son ami Jean Carmet.
Comme lors de sa participation à l'événement Passe-Livres durant lequel il a lu un passage de Cyrano de Bergerac et avoué un souvenir d'enfance douloureux, cet acteur est un homme entier dont les confidences sont aussi truculentes que passionnantes.