Dans Une vie meilleure, les deux acteurs se font témoins d'une réalité difficile et affrontent leurs espoirs broyés par la crise et la peur. Dans la vie, Guillaume Canet et Leïla Bekhti posent les armes avec une décontraction chaleureuse.
Après une poignée d'interviews en solo, les deux acteurs se retrouvent pour une entrevue en duo dans les pages de Madame Figaro. Tout juste deux ans après son César pour Tout ce qui brille, Leïla Bekhti est portée par le vent du succès sur le chemin de Cédric Kahn et Guillaume Canet, non sans une certaine appréhension lors des essais : "Le flip déclenche forcément cinq ulcères et deux sciatiques. Guillaume a pris la peine de venir, il m'a rassurée et poussée à m'amuser. Il m'a donné cette confiance en moi qui me manque parfois."
Le compagnon de Marion Cotillard semble pourtant surpris par la facilité avec laquelle la jeune actrice se fond dans les histoires : "J'avais vu Tout ce qui brille, et je trouvais qu'entre Géraldine Nakache et elle circulait une formidable énergie. Ce qui m'étonne chez Leïla, c'est qu'on a l'impression qu'elle a déjà fait cinquante films."
L'occasion d'ouvrir la porte sur la carrière de Guillaume Canet, acteur d'une trentaine de films et réalisateur de trois longs métrages : "J'ai fait des films d'auteur, puis j'ai eu la chance - ou la malchance - de tourner La Plage de Danny Boyle . Le retour a été terrible. J'étais devenu un beau mec en maillot sans rien dans le ciboulot..." Il n'hésite pas non plus à revenir sur Les petits mouchoirs, beau succès public très nuancé parmi les critiques : "Je n'ai pas pris de plaisir à tourner Les petits mouchoirs - l'équipe technique me l'a assez reproché. (...) Il a fallu aller dans des émissions des télévision, écouter les âneries monumentales de ceux qui voyaient le film comme un film de droite". Leïla Bekhti, elle, ajoutera que Guillaume Canet "est resté le même après le succès des Petits mouchoirs. Il a les pieds ancrés dans la terre".
Devenu une véritable star - il s'apprête à tourner son premier film en anglais -, Guillaume Canet avoue avoir eu des propositions de grandes marques pour devenir leur égérie, sans jamais avoir été convaincu : "Je ne suis pas contre si je ne vends pas mon âme au diable. On courtise tout de même plus mes collègues comme Vincent Cassel que moi..." Pour sa part, Leïla Bekhti se dit "très fière" de représenter L'Oréal : "Mon oncle Miloud n'en revient pas. Pour lui, c'est un peu comme si j'étais devenue... président de la République."
Tous deux en couple avec une personne du métier - Leïla Bekhti est mariée à Tahar Rahim, Guillaume Canet lié à Marion Cotillard -, ils avouent que cela facilite leur vie. Jeune papa d'un petit Marcel, Guillaume Canet aborde ensuite son bonheur sous les yeux amusés de sa partenaire à l'écran : "Moi je déteste les enfants. Blague à part, j'y pense aussi. Une chanson d'Axelle Red dit : 'Si, un jour, j'ai un enfant, ce ne sera pas parce que c'est le moment mais parce que c'est toi..." Visiblement fan de la chanteuse rousse, Guillaume Canet continue sur la lancée et cite une autre de ses chansons, Sensualité : "Tant besoin de lui. Je me sens si envoûté. Maman m'avait dit..." Aucun mot sur une éventuelle incursion des acteurs dans la chanson, mais à l'heure actuelle, il n'y aurait rien de moins étonnant.
Retrouvez l'interview croisée de Guillaume Canet et Leïla Bekhti dans Madame Figaro, 30 décembre 2011.