"Jen Aniston devrait être tuée", peut-on lire dans un mail datant du 31 octobre 2017 dont l'expéditeur est Harvey Weinstein, qui répond aux questions d'un journaliste. Ce dernier voulait que l'ancien producteur commente une allégation selon laquelle il aurait harcelé l'actrice de Friends par le passé. Ce message a pu être consulté par le magazine Variety mardi 10 mars 2020 au palais de justice de New York.
Cet e-mail fait en effet partie des mille pages de documents non scellés concernant le procès au pénal d'Harvey Weinstein, mis à la disposition du public avant sa condamnation qui a été annoncée ce mercredi 11 mars 2020. Parmi eux, on retrouve les retranscriptions de nombreux appels passés par le producteur déchu quand le scandale a éclaté, entraînant le mouvement #MeToo. Harvey Weinstein cherchait alors de l'aide auprès de ses contacts pour se protéger. On peut aussi trouver des messages envoyés aux dirigeants du conglomérat de médias américains NBCUniversal, des politiciens et des milliardaires, dont Michael Bloomberg et Jeff Bezos.
En octobre 2017, le National Enquirer se rapproche de Sallie Hofmeister, représentante de Weinstein et experte en gestion de crise. Elle a été embauchée immédiatement après la publication des articles concernant Harvey Weinstein dans le New York Times et le New Yorker. Le journal avait en effet l'intention de publier une histoire concernant Jennifer Aniston et Harvey Weinstein. La réponse du principal intéressé, un peu violente comme on le découvre, ne s'était pas fait attendre...
Contacté par Variety, l'agent de Jennifer Aniston, Stephen Huvane, a fait la lumière hier mardi 10 mars sur cette supposition. "Les affirmations du National Enquirer sont fausses. Jennifer n'a pas été harcelée ou agressée par Harvey", a-t-il déclaré.
Harvey Weinstein a été déclaré coupable lundi 24 février 2020, à l'issue de son procès instruit à Manhattan. Le producteur de 67 ans a été reconnu coupable d'un acte sexuel criminel au premier degré sur Miriam Haleyi et du viol au troisième degré de la coiffeuse Jessica Mann. Le fondateur des studios Miramax a été condamné à 23 ans de prison par le tribunal de Manhattan.