Dans les pages du magazine Elle, Mélissa Theuriau s'était confiée sur le cinéma, son documentaire sur Florence Cassez et ses enfants, nées de son mariage avec Jamel Debbouze, Léon (6 ans) et Lila (3 ans). C'est au tour de l'humoriste et acteur de parler, cette fois pour GQ. Les sujets ne manquent pas et c'est toujours avec autant de franchise et d'humour qu'il se livre.
Son envie de faire rire lui vient de sa mère : "C'est la meuf la plus drôle que je connaisse. C'est vrai qu'elle a dédramatisé beaucoup de choses : les soucis, l'argent, la misère, tout, tout le temps. Le ramadan surprise, c'est elle ! Quand il n'y avait plus rien, elle criait : Ramadan surprise ! (...) La première année où Bardot avait fait son esclandre sur les moutons, dans les années 1980, on habitait à Barbès et on avait trois moutons dans un F3, un par pièce, quoi ! Un jour, un flic frappe à la porte, et ma mère, qui cachait le mouton, elle ouvre. Le flic lui demande : 'Il y a des moutons ici ?' Et ma mère 'des moutons, ici ? Non, ça va pas ?! Non, pas de mouton ici !' Le flic s'en va, il est sur le point de descendre et il entend 'bêê bêê' Même dans un film, t'y crois pas !" Une maman qui d'ailleurs s'amuse du prénom de son petit-fils : elle n'arrive pas à prononcer Léon. "Ma mère n'arrive toujours pas à le dire. Elle l'appelle Ali, son deuxième prénom", assure-t-il.
Si Jamel Debbouze admet - comme son copain Omar Sy - s'être embourgeoisé, il fait attention à ne pas perdre ses repères : "Je fais gaffe à ça, rester au contact de la vérité, du sol. Le hall de bâtiment, c'est là que j'ai appris à danser, c'est là que j'ai entendu Nova pour la première fois, que j'ai embrassé une fille..." Il est riche, ne le nie pas, mais : "Je crois que, quand tu es né pauvre, tu le restes un peu toute ta vie dans ta tête."
L'infatigable Jamel Debbouze va très prochainement dévoiler son projet fou : le film d'animation Pourquoi j'ai pas mangé mon père, adaptation du best-seller de Roy Lewis qui utilise la technique de la motion capture (capture de mouvements), dans les salles le 8 avril. Il s'agit de l'histoire incroyable et trépidante d'Édouard, fils aîné, malingre et répudié du roi des simiens préhistoriques. Après avoir échappé à la mort et avoir grandi loin du trône, il redouble d'ingéniosité et invente le feu, la chasse, l'habitat moderne, l'amour et... l'espoir. Il va révolutionner l'ordre établi et mener son peuple vers l'évolution de l'humanité.
On vient d'apprendre également qu'il va jouer dans La Vache de Mohammed Hamidi (ils ont déjà collaboré ensemble dans Né quelque part), au côté de Fatsah Bouyahmed (aperçu dans De l'huile sur le feu et dans Les Kaïra). Un récit initiatique qui raconte l'histoire de Fatah, un homme simple et de bonne nature, dans la lignée directe de son père, ce qui lui vaut d'être sujet de toutes les railleries dans son village d'Algérie. Même s'il aime tendrement sa femme et ses deux petites filles, il n'y a qu'en sa vache Jacqueline, qu'il trouve une véritable âme soeur. Elle est la plus belle, la plus unique et Fatah n'a qu'un rêve... la faire concourir au Salon de l'Agriculture de Paris !
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine GQ du mois d'avril.