Jean-Paul Belmondo au coeur d'un documentaire, Belmondo par Belmondo (diffusé en 2015 sur TF1), c'est un événement. Tout simplement parce qu'en plus d'être une icône, il n'a jamais voulu rédiger d'autobiographie ou ses mémoires. Cette fois, il a accepté que l'on se penche sur sa vie et sa carrière exceptionnelles, parce que c'est son fils, Paul, qui en est l'initiateur. "C'est mon fils, j'aime mieux parler avec lui qu'un autre", déclare sobrement Jean-Paul Belmondo au Point qui dévoile en exclusivité les premières images vidéo.
"Je ne suis pas près de mourir, voyons !"
Paul Belmondo coproduit ce film avec son grand ami le producteur et animateur Cyril Viguier, déjà auteur des documentaires à succès François Hollande : comment devenir président et Monaco, les coulisses du Rocher. N'y voyez pas une quelconque oeuvre testamentaire. "Je ne suis pas près de mourir, voyons !" dit-il au Point. "Le seul but du film, c'est de laisser une trace réelle de la vie de mon père et que ce soit lui qui raconte, plutôt que d'autres personnes avec des versions pas forcément justes", assure son fils Paul. À travers ce projet palpitant, on découvrira aussi d'autres choses sur Bébel : son goût pour le football, les combats de boxe, les vacances en famille... précise Nice-Matin.
Le monstre sacré du cinéma a 81 ans et un passé joliment rempli. Filmé par Régis Mardon, ce documentaire promet d'être "un road-movie sans précédent" selon Le Point, puisqu'on voyage à travers les lieux où Bébel a tourné. Sur le site du magazine, on peut découvrir les premières images de ce documentaire qui se penche sur la légende. "Les derniers documentaires qui ont été faits sur mon père sont bons, mais je trouvais dommage qu'il n'intervienne pas, qu'il ne donne pas sa version à lui, son histoire que moi je connaissais et que je voulais faire partager. Il s'est rendu compte que c'était important et que s'il y avait une personne avec qui il pouvait le faire, c'était moi."
Un road movie qui promet d'être émouvant
Le tournage de ce documentaire a débuté le 16 mai au musée du sculpteur Paul Belmondo (père de Jean-Paul) à Boulogne. Puis, l'équipe s'est rendue à Rome les 22 et 23 mai, là où le comédien a tourné Le Guignolo de feu Georges Lautner en 1980. Dans les mythiques studios de Cinecitta, il a retrouvé, ému, Ursula Andress, sa compagne durant dix ans et partenaire à l'écran dans Les Tribulations d'un Chinois en Chine, qu'il n'avait jamais revue, comme le relate Le Figaro du 27 mai. "Je suis heureux de pouvoir faire ce tournage. J'étais très content de revoir Rome, qui n'a pas bougé, qui ne bouge pas", déclare l'acteur au Point.
À Monaco, Paul Belmondo, en tant que pilote automobile passionné, a assisté au Grand Prix de Formule 1. Il a sélectionné les lieux où son père le rejoindra du 3 au 7 juin pour évoquer, notamment, le tournage de Mademoiselle Ange. L'un des premiers films de Jean-Paul Belmondo avec Romy Schneider, lit-on dans Nice-Matin.
Suivront les visites des studios de la Victorine, à Nice, où il tourna Joyeuses Pâques, et l'Algérie, où est enterré son grand-père né en Sicile. En apogée de ce road-trip, le Professionnel devrait emmener son fils en Algérie, qu'il est "très impatient de revoir" pour lui parler de ses racines et de ce grand-père dont il porte le nom, Paul, grand sculpteur né en 1898 à Alger, précise Le Point.
Et le Brésil, cinquante ans pile après le tournage de son film mythique, L'Homme de Rio, de Philippe de Broca. "Jean-Paul Belmondo, c'est le comédien de deux révolutions cinématographiques : une très connue, la Nouvelle Vague, et une autre qui commence avec ce film de 1964. Quand Spielberg fait Indiana Jones, il déclare qu'il en a eu l'idée en voyant L'Homme de Rio. La mode hollywoodienne des films d'action remplis de cascades et d'humour, avec un antihéros séducteur, le premier à avoir fait ça, c'est Belmondo !", assure le réalisateur Régis Mardon.
Belmondo par Belmondo, documentaire de quatre-vingt-dix minutes sur TF1 début 2015.