À 67 ans, Jean-Pierre Pernaut célébrera ses 30 ans aux commandes du JT de 13h sur TF1 le 22 février 2018. Afin de célébrer cette date anniversaire, il était convié sur différents plateaux télé, mais pas seulement. Le présentateur devait également s'exprimer sur les ondes de RTL lundi 19 février 2018, dans la matinale d'Yves Calvi. Un rendez-vous programmé depuis plusieurs semaines qui a finalement été annulé par Nicolas de Tavernost, président du directoire de M6, dont le groupe a racheté les radios du groupe RTL en octobre dernier... Jean-Pierre Pernault, simplement "désinvité", s'est alors exprimé sur le sujet.
Mardi 20 février 2018, sur le plateau de Quotidien (TMC), le sexagénaire est revenu sur l'annulation de sa venue dans les locaux de la radio. "Il y a eu un problème interne à RTL, je ne m'en mêle pas", lance-t-il. D'ailleurs, pas question pour le présentateur de TF1 d'évoquer un quelconque boycott : "Il y a eu une invitation qui a été annulée à la demande du patron. Mais c'est le problème de RTL, ce n'est pas le mien."
Face à un Yann Barthès intéressé par les raisons de cette annulation soudaine, Jean-Pierre Pernault a alors émis une hypothèse : "Peut-être parce que le patron de RTL est le patron de M6..." Et de préciser tout de même : "Mais c'est quelqu'un que j'apprécie beaucoup par ailleurs."
Je n'interviens pas dans la ligne éditoriale sauf quand...
De son côté, le patron s'est lui aussi exprimé. Auprès de nos confrères du Figaro, Nicolas de Tavernost déclare qu'il n'a "jamais demandé que le sujet des 30 ans du 13 heures de Pernaut ne soit pas traité". Toutefois, il indique trouver "normal" de ne pas faire du présentateur de TF1 "une star" en ce moment même où "le 12.45 de M6 lui grappille des parts de marché". Et de poursuivre : "Je n'interviens pas dans la ligne éditoriale sauf quand les intérêts du groupe, dont je suis comptable, sont mis en cause." Il ajoute qu'il aurait eu "la même réaction si le JT de M6 avait invité Jean-Jacques Bourdin pour l'anniversaire de sa matinale".
Pour rappel, un salarié de RTL avait commenté l'affaire auprès de nos confrères de L'Express. "Il est évident qu'il s'agit d'une 'logique de groupe'. Il n'a pas voulu faire de la publicité pour un concurrent direct de M6. Nous sommes abasourdis. Ce genre de pratique n'était ni envisagé ni envisageable pour nous", indiquait alors cette source. Si les employés de la radio sont surpris, c'est surtout parce qu'en octobre dernier, Nicolas de Tavernost assurait que le rachat de la station ne "changera[it] rien dans l'immédiat" pour les salariés et auditeurs.