Karim Benzema a enfin brisé le silence. Mis en examen pour complicité de chantage à la sextape sur son coéquipier Mathieu Valbuena, l'attaquant des Bleus a choisi de réagir ce soir, 2 décembre, au JT de 20h sur TF1. Très attendue, l'interview a permis à l'attaquant du Real Madrid de dénoncer un "acharnement médiatique" contre lui et de nier encore avoir voulu causer du tort à son ami...
Ça me rend fou.
Avec calme mais une colère froide, Karim Benzema a donc reçu TF1 à Madrid, pour ses premières déclarations publiques depuis le début de l'affaire. Et d'entrée, l'attaquant du Real Madrid a dénoncé un "acharnement médiatique" à son égard. "On m'accuse, on me traîne dans la boue comme si j'étais un criminel. C'est des choses horribles", a-t-il à Frédéric Calenge dans cette interview enregistrée hier. K9 fait notamment référence aux médias que son avocat a annoncé vouloir attaquer en justice pour avoir divulgué des éléments du dossier.
Au sujet de la fameuse sextape, Karim Benzema a donné la même version que face au juge. Il a seulement dit à son ami Mathieu Valbuena qu'il pouvait "l'aider" avec son ami d'enfance Karim Zenati. "Que j'entende que j'ai fait du chantage, ça me rend fou, a-t-il lâché. Dieu merci je gagne bien ma vie, j'ai pas besoin de gagner de l'argent, quand je rends un service, je n'attends rien en retour. J'ai été sincère avec lui, on n'a jamais parlé d'argent", a-t-il répété.
Mathieu Valbuena s'est fait retourner le cerveau
S'il agissait en simple ami, pourquoi a-t-il insisté, lors de cette fameuse discussion avec Mathieu Valbuena, en marge d'un rassemblement avec les Bleus, pour que son ami lui apporte son aide ? Tout simplement parce qu'il a "déjà eu des histoires comme ça", comme il l'avait dit au juge il y a un mois, et parce que son ami "peut régler pas mal d'histoires", assure l'attaquant du Real Madrid.
Frédéric Calenge a également interrogé Karim Benzema sur l'interview donnée par Mathieu Valbuena au Monde dans laquelle il sous-entend que son coéquipier n'a pas agi en simple ami. "Il s'est fait retourner le cerveau, avec toutes les interviews", répond alors Karim Benzema qui ne semble toutefois pas en vouloir à son ami dont il comprend la déception. S'il n'avait pas interdiction de l'approcher par la justice, K9 dit même qu'il aurait même été le voir pour lui présenter ses excuses.
Non pas pour sa complicité dans le chantage, mais pour ses paroles dans les écoutes téléphoniques révélées dans la presse. On l'entend en effet rire avec son ami d'enfance Karim Zenati en lui racontant sa discussion avec son coéquipier et se moquer de lui. "Le seul truc que je regrette, c'est d'avoir pris ça à la rigolade au téléphone avec mon ami d'enfance, d'avoir rigolé", a-t-il assuré. Concernant le mot "tarlouze" qu'il aurait employé pour qualifier Mathieu Valbuena, il s'est également justifié : "Dans les vestiaires, on ne se dit pas 'mon cher'."
S'il s'est défendu, Karim Benzema a également protégé les siens. Et notamment un entourage à la mauvaise réputation, à commencer par son ami Karim, qui travaille désormais pour sa société mais a fait huit ans de prison pour braquage. "Je suis fier de mes amis, je resterai toujours fidèle. Après, oui, je viens d'un quartier... mais j'ai réussi, je leur montre l'exemple, même à mon entourage", a-t-il assuré, précisant également ne "pas connaître" les maître-chanteurs.
En colère contre les médias, Karim Benzema semble également l'être contre la justice. "Je ne comprends même pas pourquoi j'ai été en garde à vue, pourquoi ils m'ont fait dormir là-bas, comme un mal-propre, alors que c'est moi-même qui est demandé à être entendu. J'ai rien compris", a-t-il regretté avec un ton toutefois calme. Paye-t-il peut-être lui aussi une mauvaise réputation ? Quand on lui parle de la fameuse affaire Zahia, il rappelle avoir "été blanchi" et assure qu'il faut donc "oublier cette histoire-là", avant de conclure sur des mots plus positifs, et notamment son envie de rejouer avec Mathieu Valbuena et les Bleus.
Dans cette séquence de communication parfaitement huilée, Karim Benzema a donc voulu montré qu'il était lui aussi une victime dans cette affaire. Mais de nouvelles révélations devraient vite voir le jour et notamment ce week-end puisque le magazine du Monde publiera un gros dossier sur l'affaire. Un dossier signé par les mêmes journalistes ayant divulgué ce matin les déclarations de Karim Benzema face au juge, et qui ont bien failli remettre en cause la diffusion de l'interview sur TF1. Selon nos confrères de Puremedias.com, la rédaction de la chaîne, craignant que l'entretien soit obsolète, aurait hésité à maintenir la diffusion de l'interview.