Symbole d'une élégance à la française, acteur apprécié et reconnu au-delà de nos frontières, Lambert Wilson aurait très bien pu faire carrière à Hollywood. Pourtant, à l'instar de Catherine Deneuve, cette perspective ne l'a jamais véritablement enchanté. Il a bien fait quelques tentatives (Matrix Reloaded, Matrix Revolutions, Catwoman) à l'international, mais pas plus...
Interviewé par nos confrères de Version Fémina - offert en supplément du Journal du dimanche ce 7 février - Lambert Wilson parle sans langue de bois de son ressenti sur le cinéma hollywoodien. "Je ne peux plus les saquer !", lance-t-il d'abord avec le franc parler qu'on lui connaît... "Pas les Américains bien sûr, mais les gens d'Hollywood. J'avais rêvé d'y travailler sans connaître la réalité", poursuit-il.
Il admet qu'il existe quelques exceptions, citant Paul Thomas Anderson, Quentin Tarantino, les frères Coen ou encore Wes Anderson. Il déplore surtout les stéréotypes qui perdurent concernant les Français : "Même Vincent Cassel se voit encore offrir des rôles de méchant Français ! Je ne supporte plus cette vision qu'ils ont de nous...", s'agace l'acteur.
Lambert Wilson, qui sort la semaine prochaine un joli disque de reprises d'Yves Montand, investira les salles obscures à partir du 17 février avec la comédie La Vache, dans laquelle il donnera la réplique à Jamel Debbouze. Réalisé par l'auteur de Né quelque part, Mohamed Hamidi, La Vache raconte l'histoire de Fatah (Fatsah Bouyahmed), un petit paysan algérien qui n'a d'yeux que pour sa vache Jacqueline, qu'il rêve d'emmener à Paris, au salon de l'Agriculture. Et son rêve va se réaliser. L'occasion pour Fatah et Jacqueline d'aller de rencontres en surprises et de vivre une aventure humaine faite de grands moments d'entraide et de fous rires. Un film à la fois optimiste, drôle, touchant, sincère et simple.
Lambert Wilson vient également d'achever le tournage du très attendu biopic de Jacques-Yves Cousteau. Intitulé L'Odyssée, il a été filmé quatre mois durant entre la Croatie, le Cap et l'Antarctique.
Joachim Ohnona