Pas avare en déclarations chocs dans ses interviews, allant jusqu'à déclencher la colère de Frances Bean Cobain, la fille du regretté Kurt Cobain et Courtney Love, Lana Del Rey vient d'accorder un grand entretien au très cool magazine américain Complex. En toute simplicité, elle y explique avoir "couché avec pas mal de mecs du show-business", mais qu'aucun d'eux ne l'a aidée à décrocher un contrat avec une maison de disques...
L'album Ultraviolence de Lana Del Rey est sorti le mois dernier. Porté par l'envoûtant Shades of Cool, le brillant Brooklyn Baby et le fantastique (vraiment fantastique) West Coast, ce deuxième essai contient une chanson au titre évocateur : I Fucked My Way Up to the Top. Littéralement : "J'ai couché pour y arriver." Pour Complex (numéro août-septembre 2014), Lana Del Rey révèle qu'il y a juste un peu de vrai dans cette chanson qui s'adresse surtout à ceux qui ne la prennent pas au sérieux. "C'est un commentaire : je sais ce que les gens pensent de moi. C'est à ça que je fais allusion." Ceci dit, l'artiste ajoute avec beaucoup de dérision : "Vous savez, j'ai couché avec pas mal de mecs dans cette industrie, mais aucun d'eux ne m'a jamais aidée à signer un contrat avec une maison de disques. Ce qui est fâcheux." Le Daily Mail dresse du coup une liste des possibles amants de la chanteuse : Marilyn Manson, A$AP Rocky (héros de son clip National Anthem) et même Axl Rose auraient eu ses faveurs.
Côté coeur, Lana Del Rey était avec le musicien Barrie-James O'Neill. Il y a quelques mois, elle mettait un terme à leur fiançailles. Dans Complex, elle estime que tout est de sa faute : "J'ai détruit la relation dans laquelle j'était depuis trois ans. Je l'ai complètement détruite à cause de ma dépression et de mon manque d'assurance. C'est devenu intenable, impossible en raison de mon instabilité émotionnelle." Début juillet en Italie, Lana Del Rey était surprise dans les bras du photographe Francesco Carrozzini.
Retour de hype
De son vrai nom Elizabeth Grant, la chanteuse a d'abord tenté sa chance avec un premier disque sous le nom de Lizzie Grant. Quelques années plus tard, rebaptisée Lana Del Rey, elle cartonne avec Videos Games puis Blue jeans, et leur imagerie mêlant glamour vieil Hollywood, culture soul et hip hop. On lui a beaucoup reproché cette "réinvention" et suite au carton de l'album Born to Die, le retour de hype a été sévère pour l'artiste. Avec la sortie d'Ultraviolence, un album presque inespéré pour celle qui a envisagé tout arrêter, Lana Del Rey est dans un tout autre état d'esprit : "Le bon côté des choses, c'est que je m'en fous maintenant. Les critiques mettent dans un état d'esprit tel que vous vous attendez à ce que cela passe mal, parce que ce serait dans l'ordre des choses. Mais ce n'est pas pessimiste : ce que j'attends de ma carrière, c'est que ma musique soit de qualité et les réactions qu'elle suscite à côté de la plaque."
Une semaine après sa sortie, Ultraviolence devenait numéro 1 aux Etats-Unis avec 182 000 exemplaires écoulés, meilleur résultat pour une artiste féminine depuis la sortie de l'album éponyme de Beyoncé en décembre. Mais les disques d'or, les disques de platine, Lana Del Rey s'en cogne... ou presque : "Certes, mais je n'ai pas encore trouvé la communauté que je recherche, un peu comme Bob Dylan a su trouver la sienne et gagner en crédibilité en tant que songwriter. Ces disques d'or ne signifient pas grand-chose si les gens continuent à parler dans votre dos dans la rue."