Dans les colonnes de Télé Obs, Laurence Ferrari se livre sur la manière dont elle vit l'après-20h. Son épanouissement aux commandes du Grand 8 et de Tirs Croisés. Le girl power, son leitmotiv.
Alors que Claire Chazal, récemment évincée du 20h de TF1, fait des premiers pas convaincants aux commandes du magazine culturel Entrée libre sur France 5, Laurence Ferrari avoue ne ressentir aucune nostalgie à propos de la présentation du 20h. Elle indique même ne jamais avoir été aussi heureuse qu'aujourd'hui. "Je suis de nouveau dans la pure pratique de mon métier, et si je ressens une pression, elle est journalistique, elle est saine", ajoute l'épouse de Renaud Capuçon.
C'est donc sans pression ni surexposition qu'elle peut désormais exercer son métier de journaliste loin du star system des années Mougeotte. Des années qu'elle évoque de cette manière : "Dans les années 1990, TF1 fabriquait des stars. Ce n'est plus le cas aujourd'hui, le choix de ses présentateurs le prouve. Mais à l'époque, la logique d'Étienne Mougeotte était d'en fabriquer parce que TF1 elle-même était une star. Je présentais alors Sept à huit avec Thomas Hugues et, à notre corps défendant, nous avons été propulsés dans le star system. Impossible de faire machine arrière. La notoriété est un manteau qu'on n'enlève jamais. Tant mieux s'il n'est pas trop pesant."
Elle se souvient aussi du couperet des audiences, qui tombaient chaque matin et la traumatisaient.
Aujourd'hui, si elle n'est plus sous le feu des projecteurs, la chaîne iTÉLÉ pour laquelle elle travaille l'est parfois pour de mauvaises raisons. À la suite des terribles attentats qui ont frappé la France ces derniers mois, la chaîne d'information en continu, comme d'autres, s'est vu reprocher de ne pas assez vérifier l'information. "Après les attentats de janvier, à iTÉLÉ, nous avons mis en place une règle : plus aucune information n'est diffusée sans avoir été vérifiée au préalable, même si elle a été validée par l'AFP." Plus question d'être les premiers au risque de "mettre en péril la vie des gens".
Sur le plateau du Grand 8, que des femmes. Et Laurence Ferrari s'en réjouit : "C'est le concept mais ce n'est pas Frou-Frou non plus. C'est intéressant d'avoir un point de vue construit de femmes sur de l'actualité politique. (...) Les hommes, chez nous, ils sont à la cuisine !" Et d'ajouter : "Le combat pour les droits des femmes est loin d'être fini."