"Je serais prête à me jeter sous un bus pour Andrew", affirmait en 2011 une Sarah Ferguson aux abois alors que son ex-mari le duc d'York faisait déjà les frais de son amitié déplacée avec le magnat pédophile Jeffrey Epstein, fraîchement sorti de prison. Sans aller jusque là, la duchesse d'York vient d'apporter une nouvelle preuve de son dévouement inconditionnel au fils de la reine Elizabeth II, en danger suite à la résurgence du même scandale...
De la Floride à Verbier, tempête glacée pour le prince Andrew
En janvier 2015, dix ans après la plainte de la mère d'une adolescente qui conduisit en 2008 Jeffrey Epstein en prison pour exploitation sexuelle de mineures, Virginia Roberts a refait surface. L'ancienne esclave sexuelle du milliardaire, qui avait échappé à son emprise en 2002 après quatre ans d'exploitation, à 19 ans, et avait disparu en Australie avec un amoureux rencontré en Thaïlande et aussitôt épousé, est rentrée aux États-Unis depuis un an et vient de déposer contre son ancien mentor, devant un tribunal de Floride, où se déroule une procédure au civil suite à l'arrangement - aujourd'hui contesté par les victimes - qui avait permis au businessman d'écoper d'une peine minimale (il est également apparu, ces dernières heures, qu'il a exercé des pressions sur d'autres jeunes femmes afin de les réduire au silence). La Floride, là où elle rencontra - et "massa" - pour la première fois Epstein, propriétaire d'une somptueuse villa en bord de mer à Palm Beach. Villa dont le prince Andrew fut un hôte occasionnel, avec prétendument massages et shootings de (très) jeunes femmes à la clé.
Révélée initialement en 2007 par une journaliste du DailyMail, l'histoire de Virginia Roberts défraye la chronique : car, au-delà du récit de la dépravation d'une adolescente prise dans l'engrenage d'une servitude sexuelle à l'âge de 15 ans et offerte à l'envi par un milliardaire à ses amis, son témoignage, très détaillé et sordide, compromet le prince Andrew, duc d'York, qu'elle dit avoir rencontré à trois reprises en trois lieux différents (Londres, où a été prise une photo souvenir montrant le prince tenant la demoiselle de 17 ans par la taille, New York, les Iles Vierges, théâtre de ce que la plaignante qualifie de véritable "orgie"). Ce pourrait n'être que le début, puisque Virginia, aujourd'hui âgée de 31 ans et mère de trois enfants, prévoit de publier cette année une autobiographie forcément sulfureuse...
Devant l'ampleur du scandale, Buckingham Palace a riposté par une rafale de quatre démentis catégoriques en 48 heures - un procédé sans précédent. Le prince Andrew, quant à lui, a quitté précipitamment le chalet de Verbier, dans les Alpes suisses, où il passait des vacances en famille pour regagner Windsor et tenir des réunions de crise avec ses conseillers et avocats, et s'entretenir avec sa mère la reine. Après quoi, il est attendu au Forum économique mondial de Davos le 21 janvier, dans le cadre de ses activités pour soutenir l'entrepreneuriat britannique, en particulier chez les jeunes.
"Andrew est le meilleur homme au monde" : la duchesse dans son plus grand rôle
Au moment où l'ouragan médiatique s'est déclaré, le duc d'York savourait ses vacances à la neige, entouré de son ex-épouse Fergie, dont il est divorcé depuis 1996 mais avec laquelle il conserve depuis des liens extrêmement forts (au point qu'on a pu leur prêter des velléités de remariage), de leur fille cadette la princesse Eugenie, accompagnée de son petit ami Jack Brooksbank et de sa très bonne copine Cressida Bonas (ex-girlfriend du prince Harry). Le luxueux chalet à 30 000 euros la semaine a vite été cerné par la presse, et Sarah Ferguson n'a pu s'empêcher de voler au secours de celui qui a été, reste et restera l'homme de sa vie. Confrontée aux médias alors qu'elle sortait pour partir en randonnée, la duchesse d'York, qui a suivi depuis l'an dernier un régime aux résultats impressionnants, a déclaré : "La famille d'York se tient fermement soudée. Nous avons toujours formé une famille très soudée. Andrew est le meilleur homme qui soit. J'ai vécu le meilleur moment de ma vie lorsque je l'ai épousé, en 1986. C'est un homme merveilleux, le meilleur homme au monde."
Experte en matière d'erreurs de jugement, d'humiliation publique et de curée médiatique, entre banqueroutes et pièges tendus par les tabloïds, Sarah Ferguson s'était déjà répandue dans la presse en 2011, à la rescousse d'Andrew après que celui-ci avait été vu en compagnie de Jeffrey Epstein suite à sa sortie de prison. Fergie, qui n'avait que brièvement rencontré le magnat, avait publiquement avoué avoir accepté en décembre 2010 de l'argent (15 000 livres sterling, soit 19 000 euros) de la part du milliardaire pour l'aider à éponger ses dettes. Les médias avaient fait le lien entre la visite d'Andrew à Jeffrey, à New York, se demandant si le duc n'avait pas servi d'intercesseur en faveur de son ex-épouse. "J'ai fait une terrible, terrible erreur de jugement en m'adressant à Jeffrey Epstein, s'était lamentée la duchesse dans la presse britannique. Ce qu'il a fait est mal, et il a été à juste titre condamné à de la prison pour cela. J'ai en horreur la pédophilie et toute violence sur des enfants, et je sais que c'était une gigantesque erreur de jugement de ma part." De nouveaux errements, quelques mois après qu'un journaliste sous couverture du tabloïd News of the World, se faisant passer pour un riche homme d'affaires étranger, l'avait filmée en train d'accepter près de 560 000 euros en échange d'un accès privilégié à son ex-mari, alors en poste comme ambassadeur du commerce extérieur britannique. Une humiliation publique qui avait déjà amené Fergie à s'épancher publiquement, déclarant : "J'ai fait une énorme erreur de plus dans ma vie, dans le but de me libérer de mes dettes, mais le duc et moi faisons front sur tout ce qui est arrivé ces derniers jours. Une fois de plus, mes erreurs ont des répercussions sur celui que j'admire le plus au monde, le duc."
Face à la détermination de Virginia Roberts, pas sûr que l'union sacrée suffise...