Lola Marois... ce n'est pas tant son joli minois qui séduit que son franc-parler, son humour et cet air de dire qu'elle n'a pas peur de rien. Sauf bien sûr, de perdre les gens qu'elle aime comme son époux, Jean-Marie Bigard, qui s'est écroulé sur scène cet été en raison d'une septicémie. Tout est rentré dans l'ordre et l'humoriste revient sur scène ce 30 septembre à Albertville. Sexy à souhait sur la couverture du magazine Entrevue, Lola a accordé une interview savoureuse. Extraits.
Quand elle ne se dit pas terrifiée à l'idée de perdre ceux qu'elle aime, Lola Marois fait preuve d'une liberté de parole qui fait plaisir à lire. Celle qui assistait cette semaine au défilé de Christophe Guillarmé évoque aussi bien sa chute de reins, qu'elle préfère à ses petits seins, que son actualité cinématographique, ses préférences politiques et son attrait pour le pouvoir qui lui a parfois joué des tours.
Surtout, elle n'a pas peur de dire ce qu'elle pense, notamment sur la nouvelle miss météo du Grand Journal, Ornella Fleury : "Sur Jonah Hill, elle a été limite [une mauvaise blague qui a profondément touché l'acteur américain, NDLR]. C'est de l'attaque gratuite. (...) Quand tu arrives dans un truc qui est censé te propulser, tu peux facilement te griller. Il y a bon nombre de réalisateurs, à mon avis, qui n'auront jamais envie de tourner avec elle." De ce côté-là, Lola se porte comme un charme. Après Jean-Pierre Mocky (pour Le Cabanon) et Jean-François Davy (Vive la crise), c'est Claude Lelouch et James Huth qui l'ont choisie pour leur prochain film. Dans Brice 3, elle sera Natachatte, une hôtesse de l'air qui tentera de rassurer notre surfeur préféré, un peu stressé par le vol. Et si Lola Marois ne cache pas ses inimitiés, elle parle aussi avec enthousiasme de ses coups de coeur : "Jean Dujardin, il me faisait de petites papouilles pour être sûr que j'allais bien. Il très prévenant, aucun melon ! Il parlait aux figurants. Il est resté super simple."
Autre coup de coeur de l'actrice : Julie Gayet ! D'ailleurs, Lola Marois affirme être de gauche, bien que déçue par Hollande, et raconte le rêve érotique que lui inspira Nicolas Sarkozy quand il était encore président : "Enfin, pas vraiment érotique. J'ai rêvé que Sarkozy et moi, on s'embrassait au coin d'une rue ! Je me suis réveillée en hurlant au secours ! (...) Ça doit être l'effet du pouvoir, je n'ai pas honte de le dire." Il y a quelques années, Jean-Marie Bigard avait soutenu la candidature de Sarkozy, ce qu'il ne ferait pas aujourd'hui, nous explique Lola : "Bigard est un humaniste, il a un public assez populaire. (...) Tu ne peux pas t'afficher avec Sarkozy quand tu es un humaniste et que tu as le coeur sur la main. (...) Alors, il s'est un peu planté en soutenant Sarkozy. Il l'a regretté. Peut-être que j'ai eu une influence sur lui."
Même si elle reconnaît être agacée d'être parfois réduite à "l'épouse de", Lola Marois ne peut s'empêcher de parler de lui, de la peur de cet été qui l'aurait presque rendue croyante à force de prier tous les dieux et tous les saints de lui rendre son Bigard. Elle s'amuse de son côté faux macho ("c'est un romantique") comme lui aime qu'elle soit restée séductrice : "Il sait qu'entre ce que je fais et le passage à l'acte, il y a un tunnel !" Elle ne cache pas non plus qu'il est un peu caractériel et qu'elle n'aime pas ça, mais cela n'empêche pas l'amour fou. L'humoriste et la comédienne se sont dit oui en 2011 et de leur union sont nés les jumeaux Jules et Bella, qui auront 4 ans en novembre.
Lola Marois dans Entrevue, en kiosques le 29 septembre 2019.