Le 16 juillet 2023, Lou Doillon a dû faire face à une perte douloureuse : celle de sa mère, Jane Birkin. La chanteuse s'éteignait, à l'âge de 76 ans, seule dans son appartement parisien des suites de nombreux problèmes de santé... Lou Doillon lui rendait alors cet hommage lors de ses obsèques en l'église Saint-Roch, à Paris : "Il y a Roman et moi avec le lapin à l'avant de la camionnette du dépanneur, qui rigole que tu aies pu penser que la Mehari sans fenêtre tiendrait l'averse sur l'autoroute en plein hiver ; il y a toi qui me fous la trouille en partant à Sarajevo sous les bombes, parce que tu dis que j'aurais honte, plus tard, que ma mère n'ait rien fait."
Après une année 2023 compliquée donc, voilà que celle de 2024 commence mal pour Lou Doillon et sa petite famille. Sur Instagram, elle a annoncé samedi 6 janvier, avoir perdu un être cher, un membre de la famille à part entière : son fidèle compagnon depuis 12 ans. Gustave, que la tribu surnommait Gus. Le chien et animal de compagnie de la famille depuis plus d'une décennie s'est éteint le 5 janvier dernier comme l'a annoncé la maman de Marlowe et Laszlo. La chanteuse a posté plusieurs clichés en story Instagram (voir notre diaporama) sur lesquels elle a tenu à rendre hommage à son chien avant de conclure, en guise de consolation, qu'il avait désormais rejoint Jane Birkin. Elle écrit en anglais : "Tu es avec ma maman maintenant".
En légende de sa publication sur Instagram, la compagne de Stéphane Manel écrivait, toujours en anglais : "Mon bébé d'amour, adieu petite ombre. On te remercie pour tout. Nos coeurs sont brisés". La maman de 41 ans décidait ensuite de rajouter quelques mots issus d'un poème d'Emily Dickinson intitulé "A long, long sleep", soit en français, "un long, long sommeil".
Lou Doillon cite donc cette auteure qu'elle affectionne tant et dont elle a signé la préface du recueil intitulé "POÉSIES – d'Emily Dickinson, illustrées par la peinture moderniste américaine", paru aux Editions Diane de Selliers, pour rendre hommage à son chien décédé. Elle a posté plusieurs photos dont certaines d'elle au côté de Gus mais aussi de Laszlo, le petit dernier de la famille avec leur chien. Plus triste, elle a ajouté des images de l'enterrement de l'animal de compagnie dans le jardin de sa maison avec l'aide de Marlowe, son fils aîné né de sa relation avec le musicien John Ulysses Mitchell.
Stéphane Manel, le compagnon de Lou Doillon et père de Laszlo a, lui aussi, tenu à rendre hommage à Gustave. Le dessinateur a posté un dessin du chien avec un très joli texte en guise de légende. "Adieu Gus, Dieu grec, divinité inca, esprit japonais... Tumbleweed dans le désert, vent dans les sables", débute-t-il poétiquement. Et de poursuivre avec humour : "Nous avons tout projeté sur toi. Un soir tu étais l'amant d'Oum Kalsoum dans un Caire interlope, le lendemain tu pouvais devenir Gabin dans le rôle de Maigret, un autre jour un monstre de science fiction... tout était possible. Montagne de muscle et écran à fantasmes".
"Les enfants pouvaient avoir peur de toi dans la rue mais pas Laszlo qui t'as tout de suite, et jusqu'à hier encore, adopté", ajoutait-il avec nostalgie. Et de renchérir, toujours avec émotion : "Tu allais squatter quand c'était encore possible le lit de Tessa en forçant sa porte. Tu convoitais en priorité les sièges avant de voiture, les canapés confortables que tu pulvérisais systématiquement, les fauteuils en tout genre. Ta devise aurait pu être : 'c'est confort que moi'". Le compagnon de Lou Doillon assurait que Gus n'était pas "un chien normal" et qu'il voulait être "considéré en humain" rappelant ses sautes d'humeur et son caractère bien affirmé : "La campagne t'ennuyait, tu préférais le bitume et ses bars. Au restaurant, tu espérais la chute d'une frite. En posant ta grosse tête bien lourde sur les cuisses de chacun", se souvenait le papa de Laszlo non sans émotion. Taquin, il continuait : "Pour l'odeur, tu parvenais à toi seul à évoquer toute une région. L'Auvergne, un grand plateau de fromages". "Lou ne t'a jamais lâché, Marlowe non plus. (...) Tes ronflements nous berçaient. Ils vont nous manquer. Dors tranquille", concluait-il. Il va falloir du temps au clan de Lou Doillon pour s'habituer à l'absence de Gus, qui leur a apporté tant d'amour...