Dans Renaître, Marion Bartoli tient à rétablir la vérité concernant sa relation fusionnelle avec son père Walter, lequel a longtemps été décrié et souvent pointé du doigt pour ses méthodes d'entraînement peu conventionnelles. "Personne ne me comprend (...) Seul papa a la patience de s'adapter à mes lacunes", écrit-elle. Elle est revenue sur cette relation particulière au micro de Purepeople.com.
Je connaissais au centime près combien il dépensait d'argent
Dans son ouvrage, l'ex-joueuse de tennis âgée de 34 ans fait de son père le fil rouge de son histoire. Il faut dire que ce dernier, médecin ayant installé sa famille dans la petite ville de Retournac (Haute-Loire), avait décidé de faire du rêve de sa fille un véritable projet de vie. Au point de faire de gros sacrifices financiers, en investissant notamment toutes ses économies (300 000 francs à l'époque) dans la carrière de Marion... "Mon père m'a mis devant mes responsabilités très jeune. Je connaissais au centime près combien il dépensait d'argent pour moi (...) Ma maman dépendait des réserves financières de mon papa et moi aussi (...) et, lorsque vous êtes junior, vous ne gagnez pas d'argent alors j'avais trois ans pour réussir et passer au minimum dans le top 100 mondial", nous a-t-elle confié. Une lourde responsabilité quand on a seulement 16 ans...
Pas toujours évident de lire que mon père était à moitié fou
Walter Bartoli décide alors d'analyser et d'étudier de manière presque scientifique les points forts et les points faibles de sa fille, mais aussi ceux de ses adversaires ! A l'aide de ses notes et ses observations, il expérimente auprès de sa fille des techniques toujours différentes (électrostimulation, tige en plomb sur la raquette, tubings, poids aux genoux...) et lui promet à chaque défaite qu'il va "trouver une solution". Les critiques, Marion Bartoli les balaye d'un revers de la main. "Cela n'a pas toujours été évident pour moi de lire que mon père était à moitié fou (...) C'était surtout ma maman qui était touchée par cela, elle le vivait très mal (...) L'avantage, dans le sport, c'est que ce sont les résultats qui parlent avant tout", ne manque-t-elle pas de souligner. Et sa victoire à Wimbledon en 2013 lui donne raison.
Aujourd'hui, alors qu'elle a pris sa retraite sportive, Marion Bartoli reste proche de son père. "Je continue à prendre conseil auprès de mon papa dans tous les domaines (...) Je continue de faire des entraînements de tennis, parfois avec mon père, et, d'ailleurs, je les adore", a-t-elle ajouté.
Thomas Montet
Interview exclusive, toute reprise interdite sans la mention de Purepeople.com.