Tout a commencé en 2009. Alors qu'elle présente avec l'équipe du film Inglourious Basterds de Quentin Tarantino à Cannes, Mélanie Laurent est au centre de toute l'attention. Après avoir été maîtresse de cérémonie du Festival de Cannes, elle réalise son rêve d'adolescente et sort son premier album, réalisé par Damien Rice. Son premier film, Les Adoptés, est un tel succès que Scarlett Johansson et Bradley Cooper ont dit vouloir travailler avec celle qui est aussi l'une des égéries de la maison Dior. Tout lui souriait jusqu'à ce qu'une vidéo compilant des extraits de ses interviews dans un montage qui ne la montre pas du tout à son avantage débarque sur internet en 2014, cristallisant toutes les moqueries. Quatre ans plus tard, celle qui revient au cinéma dans la comédie Le Retour du héros avec Jean Dujardin (le 14 février) en parle dans Télérama.
Sa danse sur le red carpet cannois avec Quentin Tarantino n'est pas passée inaperçue et a été moquée. Mélanie Laurent s'explique sur l'origine de la danse : "Il s'approche de moi et m'entraîne en me murmurant à l'oreille : 'À ton avis, comment un camembert danserait sur un tapis rouge ?' Une complicité 'fromagère' que certains ont interprété comme de l'hystérie, du narcissisme." Elle résonne avec sa rencontre avec le réalisateur américain, où, pour faire diversion avec ses compétences en anglais au dîner, elle s'amuse à faire danser... le fromage de chèvre.
Pour ce qui est de l'agacement que la militante écologique et maman de Léo (4 ans) a suscité, elle confie : "Ce fut un concours de circonstances et je peux comprendre l'allergie que j'ai provoquée. Trop de choses que j'avais lancées ou acceptées sont sorties au même moment. (...) Je l'ai payé cher. Je n'ai toujours pas regardé ce montage où mon enthousiasme passe pour de la surexcitation." Elle préfère garder des "oeillères" et continuer à avancer. "Que les réseaux sociaux puissent engendrer des gens qui se qualifient eux-mêmes de haters, ça me sidère, déplore-t-elle. Que valaient mes petits problèmes médiatiques face à ces lycéens auxquels je montrais Respire (...) et qui me confiaient souffrir depuis des mois ? J'ai juste été blessée que personne ne prenne sa défense dans les médias [l'actrice Audrey Dana avait toutefois soutenu l'artiste, NDLR], ni ne se demande pourquoi ce genre de bashing arrive rarement aux hommes." L'occasion de souligner la misogynie des attaques dont elle a été la victime.
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Télérama du 27 janvier 2018