A la bataille des buts comme à celle des millions, Lionel Messi a quelques unités d'avance sur Cristiano Ronaldo. La course au Soulier d'or, couronnant (ou plutôt chaussant) chaque année le meilleur marqueur continental tous championnats confondus, se poursuit, et l'Argentin (51 buts en 44 matchs, Soulier d'or en 2010) semble bien parti pour égaliser avec le Portugais (42 buts en 39 matchs), qui a déjà ce trophée en double dans sa vitrine (2008, 2011).
Côté finances, la messe est dite : les compteurs ont été relevés par France Football, et Leo Messi survole également les débats, en toute logique, selon ce dossier à paraître dans l'édition de mardi 20 mars du magazine spécialisé, dont l'AFP livre les principaux éléments.
Où l'on constate que le triple Ballon d'or, qui émerveille match après match les férus du ballon rond sous le maillot du FC Barcelone et ferait presque passer le hat-trick pour une moyenne normale, émarge à 33 millions d'euros, tandis que son meilleur ennemi du Real Madrid, obsédé par le désir de tenir le rythme de la pulga du Barça, n'est que sur la troisième marche du podium des revenus de la planète foot, avec 29,2 millions d'euros annuels. Entre les deux génies de la nouvelle génération, le vétéran ascendant beau gosse David Beckham (31,5 millions d'euros), qui prouve une fois encore que les émoluments extra-sportifs ne sont pas à négliger : quasi-en pré-retraite à bientôt 38 ans et évoluant dans un championnat mineur dans le monde du football (la MLS américaine), son salaire est logiquement bien inférieur aux deux stars du foot européen, mais le Spice Boy est avant tout un golden boy pour tout ce qui touche au business - le feuilleton du coup marketing de son arrivée avortée au PSG en a suffisamment témoigné.
En termes de chiffres : sur ses 33 millions d'euros annuels, Lionel Messi perçoit ainsi 10,5 millions d'euros par an en salaires (875 000 euros mensuels), plus 1,5 million en primes et le reste, soit 21 millions d'euros, en contrats publicitaires et autres revenus. La dynamique est gloablement la même du côté de Cristiano Ronaldo, qui touche moins de primes... puisque Messi rafle tout avec le Barça ! Le Portugais, qui a l'occasion de ravir cette saison la Liga au Barça (le Real Madrid compte huit points d'avance sur son rival catalan), touche 13 millions d'euros de salaire annuel (plus d'un million par mois, supérieur à celui de Messi), 700 000 euros de primes et 15,5 millions d'euros de recettes publicitaires et autres. David Beckham, qui rêve encore de Jeux Olympiques, a engrangé en un an 26 millions d'euros issus de ses partenariats commerciaux, son salaire étant de 4,8 millions d'euros, soit 400 000 euros mensuels, assortis de 700 000 euros de primes (le Los Angeles Galaxy a remporté la dernière édition de la MLS).
Deux Français figurent dans ce Top 20, deux Français... de l'étranger, bien entendu : Nicolas Anelka, qui a signé en Chine au Shanghai Shenhua pour un formidable chèque, pardon : un formidable challenge sportif, se classe 14e avec 13 millions d'euros annuels (8,6 millions de salaire soit 710 000 euros mensuels, plus 600 000 euros de primes et 3,8 millions d'euros de revenus autres). Franck Ribéry, redevenu le maître à jouer du Bayern Munich avant, peut-être, de devenir enfin un leader pour l'équipe de France au prochain Euro, clôt le palmarès, 20e avec 11,6 millions d'euros annuels (10 millions de salaire, soit 833 000 euros par mois, plus 600 000 euros de primes et 1 million de revenus pub).
C'est loin devant le premier joueur de la Ligue 1 en termes de revenus : Eden Hazard, la perle belge du LOSC vers qui convergent les regards de tous les recruteurs, perçoit 5,5 millions d'euros par an, devant Yoann Gourcuff (5,3 millions), toujours payé une fortune (445 000 euros mensuels de salaire, plus 800 000 euros annuels de la part de son sponsor Adidas) malgré son rendement médiocre, loin de son niveau passé.
Javier Pastore, qui ne touche officiellement que 240 000 euros par mois au PSG, n'apparaît pas dans le classement des joueurs de la Ligue 1, sachant que ses primes ne sont pas connues et que le PSG, renfloué par l'argent des Qataris, réalise une saison presque parfaite... Son nouvel entraîneur dans la capitale, Carlo Ancelotti, figure bien en revanche dans le palmarès des entraîneurs, deuxième avec 13,5 millions d'euros (dont 7,2 millions d'euros de prime de licenciement de Chelsea) derrière l'inévitable José Mourinho (14,8 millions d'euros).