La nouvelle est tombée le 24 novembre 2020 en fin de journée, Christophe Dominici s'est suicidé à l'âge de 48 ans. Une mort brutale qui selon l'AFP a eu lieu dans le parc de Saint-Cloud (région parisienne). L'ancien joueur international français de rugby aurait sauté du toit d'un bâtiment désaffecté du parc. Alors que l'origine de ce geste désespéré est inconnue, une ancienne interview du sportif de haut niveau rappelle que Christophe Dominici a déjà connu des heures sombres dans le passé. Invité sur le plateau d'On n'est pas couché en 2007, il évoquait déjà des pensées suicidaires.
L'émission de France 2 avait été diffusée le 12 mai, il y faisait la promotion de son livre Bleu à l'âme (Le Cherche Midi, paru en avril de cette année-là). Dans cet ouvrage autobiographique, il évoquait la mort de sa soeur Pascale, dans un accident de voiture survenu en 1986 (il avait 14 ans), sa séparation avec son ex-femme Ingrid avec qui il a partagé sa vie pendant dix ans. Sur le plateau de télévision, après avoir évoqué ces moments difficiles, Laurent Ruquier a voulu en savoir plus sur "la cure de sommeil" de Christophe Dominici. "Pour rappeler tout à l'heure le parallèle entre le décès de ma soeur et la séparation avec mon ex-femme, j'ai très mal vécu... je ne dormais plus et j'ai passé vingt-quatre jours sans dormir. Je devais continuer d'être performant au rugby mais je n'y arrivais plus trop. Des médecin... un ami à moi Hakim Chalabi qui est le médecin du PSG m'a fait faire une cure de sommeil. C'est un sommeil artificiel pour se reposer, pour détendre les stress émotionnels et les émotions qui étaient à fleurs de peau", a-t-il expliqué.
C'est alors que Laurent Ruquier a cité un passage du livre de Christophe Dominici : "J'ai quelque chose qui a pété dans ma tête quand on m'a emmené voir un spécialiste des troubles psychologiques des sportifs de haut niveau. J'étais à deux doigts de me jeter sous un bus car la douleur morale agissait physiquement sur moi." Des phrases commentées ensuite par le rugbyman : "C'est vraiment surprenant parce que quand on fait un sport de contact, quand ça fait mal, on sait d'où ça vient et on sait soigner. Quand on a mal à la tête, aujourd'hui c'est un peu moins tabou mais quand on ne sait pas d'où ça vient ça fait peur. C'est plus facile de soigner des bleus au corps que des bleus à l'âme donc ça a pris un petit peu de temps mais on en sort grandit, beaucoup plus fort et j'espère avec un peu plus de sérénité."
Christophe Dominici laisse derrière lui sa compagne, Loretta Denaro, ainsi que ses deux filles, prénommées Kiara et Mya. Une enquête pour recherche des causes de la mort a été ouverte par le parquet de Nanterre (région parisienne).