Nikola Karabatic et son ancien club de Montpellier se retrouvent encore devant la justice. Cette fois, il ne s'agit pas directement de la fameuse affaire des paris suspects, mais du contrat liant les deux parties, que n'aurait pas respecté le club héraultais. Pour cette raison, l'ancienne star du club, partie depuis au FC Barcelone en passant par Aix-en-Provence, vient d'attaquer le MAHB devant les prud'hommes et lui réclame pas moins de 60 000 euros d'impayés selon L'Équipe.
Parti en février 2012 à Aix-en-Provence, libérant ainsi Montpellier, en difficulté financière, d'un gros salaire, Nikola Karabatic veut son argent. Le handballeur mis en examen dans l'affaire des paris estime en effet que son ancien club n'a pas respecté son engagement concernant une clause qui lui octroyait une prime d'intéressement (20% de son salaire) préservant le MAHB de toutes charges. Nikola Karabatic et ses avocats ont d'abord tenté de trouver un accord à l'amiable avec ses anciens dirigeants, pour récupérer les 60 000 euros qu'il réclame. Sauf qu'aucun accord n'a pu être trouvé et qu'il a décidé de les assigner en référé aux prud'hommes...
L'affaire Nikola Karabatic contre le MAHB a été étudiée par le tribunal en fin de semaine dernière selon L'Équipe. Mise en délibéré, la décision sera prise par les juges le 5 décembre prochain. En attendant, cette nouvelle affaire risque de mettre Montpellier encore un peu plus en difficulté. Le club, qui ne dispute pas la Ligue des Champions cette année, a de gros soucis financiers. Le MAHB a ainsi déjà eu du mal à faire homologuer quatre contrats en début d'année - ceux d'Arnaud Siffert, Diego Simonet, Wissem Hmam et Antoine Gutfreund -, tandis que son budget a diminué de 1 million d'euros par rapport à l'année dernière.
Et les problèmes pourraient encore s'aggraver puisqu'un autre ancien joueur, Mladen Bojinovic, parti depuis au PSG, a entamé la même procédure pour les mêmes raisons que Nikola Karabatic mais réclame de son côté 100 000 euros. Un joueur qui est d'ailleurs à l'origine d'un véritable coup de théâtre dans la fameuse affaire des paris suspects dans laquelle il est lui aussi impliqué et mis en examen. Avec son ex-coéquipier Primoz Prost, il avait ainsi demandé à ce que le rapport de l'expert comportementalisme Pierre Sallet, qui avait conclu que certains joueurs avaient visiblement levé le pied lors du match incriminé perdu contre Cesson en mai 2012, soit annulé car il n'était "pas expert dans les règles de l'art" selon leurs avocats. Et les magistrats de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Montpellier viennent de leur donner raison, en annulant mardi 26 novembre le rapport de l'expert.
Une véritable chance pour les mis en examen dans cette affaire, Nikola Karabatic, son frère Luka et six autres joueurs de Montpellier de l'époque, soupçonnés d'avoir misé de grosses sommes sur le match. L'avocat du gardien Mickaël Robin a ainsi d'ores et déjà annoncé qu'il allait immédiatement déposer un recours pour annuler la mise en examen qui, selon lui, "dépend à 90% du rapport" de l'expert qui avait notamment mis en cause ce joueur, auteur de seulement 35% de tirs arrêtés durant le match.