Le verdict est enfin tombé pour Nikola Karabatic et les six autres joueurs impliqués dans l'affaire des paris suspects qui agite le handball français. Mardi 5 février, la commission de discipline de la Ligue nationale de handball les a condamnés à une suspension de six matches fermes, soit la sanction sportive maximale prévue par les textes. Dès la suspension annoncée, Nikola Karabatic a tout de suite décidé de faire appel. Son frère Luka, Mladen Bojinovic, Dragan Gajic, Samuel Honrubia, Primoz Prost et Issam Tej ont désormais un total de cinq jours pour faire de même et saisir le jury d'appel.
"On est surpris de cette décision qui ne respecte pas le droit", a déclaré Bhakti Ong, l'avocat de Nikola Karabatic, à l'AFP. La star du handball a lui aussi fait part de son indignation face à cette décision. "Le rapport d'instruction dit qu'il n'y a aucune preuve que Nikola Karabatic ait parié directement ou indirectement. Mais là, la commission dit que si. Ce n'est pas sérieux", a déclaré celui qui a toujours nié avoir parié lui-même, contrairement à sa compagne Géraldine Pillet. L'international, placé sous contrôle judiciaire, pourra tout de même jouer le prochain match de son nouveau club d'Aix, l'appel étant suspensif.
La commission de discipline a pour sa part estimé que "des éléments objectifs, précis et concordants emportaient son intime conviction" et a reconnu les sept joueurs "coupables d'avoir participé directement ou par personne interposée à des prises de paris sur le résultat du match." Lors d'une défaite surprise face à Cesson, le 12 mai dernier, sept joueurs évoluant alors à Montpellier sont soupçonnés d'avoir directement ou indirectement parié sur ce match. Depuis que l'affaire a éclaté, treize personnes ont été mises en examen pour escroquerie et/ou complicité d'escroquerie présumée au préjudice de la Française des jeux. Cinq des joueurs suspectés ont depuis quitté le club de Montpellier, dont Nikola Karabatic et son frère Luka, qui a été licencié après avoir reconnu qu'il avait parié.