Hier soir s'est tenue la cérémonie d'ouverture de la 77e édition du Festival de Cannes. Avec déjà quelques faits marquants comme l'apparition d'Emilie Dequenne, qui a récemment annoncé la rémission complète de son cancer, ou encore celle de Daphné Burki, en plein deuil. Sans oublier cet interdit bravé par Omar Sy, ou encore les retrouvailles entre Kev Adams et Iris Mittenaere. On a également été éblouis par les présences de Virginie Ledoyen et Léa Seydoux, qui figure au casting du film Le Deuxième Acte de Quentin Dupieux, projeté en fin de soirée.
Au programme, ce mercredi 15 mai : le début des projections de la compétition. Avec notamment la présentation de Moi aussi, le court-métrage très attendu de Judith Godrèche (qui avait prononcé un discours très poignant sur les violences faites aux femmes lors des César en février), et celle de Furiosa, avant-première mondiale et hors compétition. Il est présenté neuf ans après avoir accueilli Mad Max: Fury Road, le quatrième volet de la saga post-apocalyptique. Une pluie de stars vient d'ailleurs de fouler le tapis rouge pour ce film. A l'image de Leila Bekhti, sa première apparition depuis la naissance surprise de son 4e enfant, d'Elsa Zylberstein, d'Eva Green, Faye Dunaway, mais aussi de Judith Godrèche, justement.
Elle était accompagnée de son fils Noé et de sa fille Tess, qui joue dans son film qui, pour rappel, donne la parole à des victimes d'abus sexuels (il a été tourné avec un millier de femmes et quelques hommes, victimes de violences sexuelles, qui défilent devant la caméra), et qui est présenté dans la section Un Certain regard. "Je suis toujours là pour la soutenir", mais "c'est son combat", a notamment déclaré sa fille (qu'elle a eue avec Maurice Barthélemy), auprès de l'AFP. Avant d'ajouter : "Moi, je suis toute nouvelle dans tout ça, donc j'espère que ça change pour le mieux. Je pense qu'il y a beaucoup de choses à faire pour être sûre que ce soit un endroit safe, que les femmes soient respectées, que les hommes soient respectés, que juste il y ait une égalité".
Mère et fille, ainsi que Noé donc, se sont tenus, aux côtés des autres membres de l'équipe de ce court-métrage, les mains très fort, avant de les déposer sur leur bouche, comme un signe de protestation. Le silence n'est plus de mise, les femmes libèrent leur parole... Rappelons que c'est dans ce contexte électrique que se déroule cette 77e édition. Avec donc la prise de parole de Judith Godrèche aux César en février, qui a fait suite à la sortie d'Icon of French Cinema, sa série semi-autobiographique, et donc aujourd'hui la projection de son court-métrage. Sans oublier plein d'autres révélations sur des violences sexistes et sexuelles dans le cinéma français depuis plusieurs mois.