C'est l'un des projets les plus ambitieux de sa jeune carrière et pourtant, à 35 ans, Pierre Niney a déjà une sacrée filmographie. Dans quelques jours, l'acteur retrouvera les salles obscures avec la superproduction française, Le Comte de Monte-Cristo, dans lequel il tient le rôle d'Edmond Dantès, le personnage principal du roman culte d'Alexandre Dumas. Aux côtés de Laurent Lafitte ou encore Anaïs Demoustier, le compagnon de Natasha Andrews va tenter de faire rêver les spectateurs français dans un rôle à la hauteur de talent. "C'est un condensé de défi et de plaisir d'acteur, une mise en abyme de notre métier et l'une des plus grandes histoires de vengeance de la littérature", résume celui qui est installé dans une demeure du 15e siècle près de Paris avec potager en permaculture, dans une interview accordée à Psychologies Magazine pour son nouveau numéro.
Pierre Niney profite également de cette interview pour évoquer sa paternité, lui qui est papa de deux filles, Lola et Billie, âgées respectivement de 6 et 5 ans. "On n'est pas père le premier jour ! On apprend à le devenir sur le tas, en regardant grandir ses enfants, en voyant leurs personnalités se forger. Je m'attendais à cet amour instantané, absolu, irréversible. Ce qu'on avait omis de me dire, c'est qu'il évoluerait en permanence avec elles et avec les années : c'est aussi éprouvant que génial, fatiguant que passionnant", raconte celui qui s'est lâché comme jamais avec sa belle amoureuse à Roland-Garros, avant de poursuivre : "Un enfant, c'est un accélérateur de particules. De stress, de peur, d'angoisse même. Mais ils sont aussi un rappel constant au présent, et ça, c'est génial - si tu arrives à être vraiment avec eux sur l'instant, dans le jeu, tu gagnes même des années de vie."
Une belle déclaration à ses deux filles de la part du jeune père de famille, qui a pu compter sur sa compagne et ses deux filles au cours des dernières années. "Mon métier, c'est un travail de conservation de l'enfance, corps et âme. C'est refuser la folie des adultes, cultiver la fantaisie de l'enfance, protéger ce territoire attaqué tous les jours par l'âge, le monde qui nous entoure, notre envie de performance. Si tu quittes ce continent, c'est mort. Tu pourras jouer, mais tu auras perdu le plaisir. Mes filles, elles, me permettent de le retrouver tous les jours", conclut Pierre Niney.