Avec huit jours d'avance sur la fête de la Nativité, il est né, le divin enfant du Rocher : Raphaël, premier enfant de Charlotte Casiraghi, 27 ans, et de Gad Elmaleh, 42 ans, a vu le jour mardi 17 décembre 2013 en principauté. Et ses compatriotes sont enchantés de son arrivée. Car, à défaut d'être le fruit d'un mariage (désormais plus attendu que jamais) et de faire partie de l'ordre de succession au trône occupé par son grand-oncle le prince Albert II, ce bébé est déjà très star.
Si la joie de la famille était visible devait le centre hospitalier Princesse Grace dès les heures qui suivirent l'accouchement (à 13 heures), le micro-trottoir réalisé au lendemain de la naissance du petit Raphaël "Elmaleh-Casiraghi" par Monaco-Matin a mis en évidence qu'elle était largement partagée par les Monégasques. Ce qu'on pouvait déjà déduire de l'emballement du président du Conseil national, Laurent Nouvion, qui s'était laissé aller dans la nuit de mardi à mercredi à révéler, vers 00h30 au sortir d'une séance tardive, l'heureuse nouvelle. Il a par la suite "présenté ses excuses à la famille princière, a fait savoir le palais, car il ne lui revenait pas d'annoncer cette nouvelle".
D'autant que le faire-part officiel de naissance laconique émis mercredi 18 au nom des jeunes parents par le palais princier contenait une pincée d'humour pour le moins insolite et inédite : "Les grands-mères se portent bien", signalait-il, dans une veine comique dont l'auteur semble tout désigné... "Avec Gad, on a le show en plus puisque le communiqué de presse est très drôle", notait à ce titre, dans un entretien avec Elle, Stéphane Bern en évoquant la place de la principauté - "un peu notre monarchie de substitution" - dans le coeur des Français.
De la part des Monégasques, les félicitations ont plu très ouvertement, après un an et demi d'une histoire d'amour qui ne s'est dévoilée qu'en mars dernier au Bal de la Rose, et au terme d'une grossesse menée dans la plus grande discrétion. Certains, toutefois, ne perdent pas le nord : "On espère qu'ils nous feront un beau mariage, avec leur bébé dans les bras", souhaite une des personnes interrogées. Né hors mariage et donc non dynaste, à l'instar de sa cousine Camille Gottlieb, fruit des amours de la princesse Stéphanie et de Jean-Raymond Gottlieb, et des deux enfants reconnus par le souverain monégasque, le petit Raphaël n'a pas pris place dans l'ordre de succession au trône (régi par la primogéniture mâle) : en cas de noces de ses parents, il occuperait le sixième rang après la princesse Caroline de Hanovre, son fils Andrea Casiraghi et le fils de ce dernier, Sacha (né en mars 2013), son fils cadet Pierre et sa fille Charlotte. Qui rétrograderaient tous en cas de naissance d'un héritier mâle dans le couple formé par le prince Albert et la princesse Charlene.
A star is born
Pas de titre princier (tout comme sa mère), pas de prétention innée au trône et bien peu de chances d'y accéder un jour quoi qu'il advienne... Enfant "privé", comme l'observe Stéphane Bern, Raphaël est-il pour autant un bébé "ordinaire" ? Pas vraiment. Dernière addition de cette "monarchie dont Colette disait qu'elle était faite de fleurs", comme le signalait Stéphane Bern à Elle, c'est surtout un bébé très showbiz. D'une part en tant qu'héritier d'une longue tradition de paillettes sur le Rocher qui remonte bien au-delà du seul mariage de Rainier III avec Grace Kelly ("Les Grimaldi sont toujours avec les personnes les plus en vue du moment. Monaco, c'est un spectacle permanent", rappelle à ce propos Stéphane Bern), et d'autre part en raison du sens du spectacle que cultivent ses parents : femme discrète, Charlotte Casiraghi est une égérie remarquable et une performeuse occasionnelle audacieuse, ainsi que le démontrent ses prestations au Gucci Masters ; homme discret, Gad Elmaleh est un prince de la scène comique dont l'efficacité n'est plus à démontrer. Autant dire que toutes les voies et toutes les ambitions sont permises pour le petit dernier du Rocher, qui s'élance dans la vie avec un prénom d'artiste soigneuement choisi - "c'est un prénom biblique, à la fois chrétien et juif ; Raphaël fonctionne donc pour les deux familles, en respectant à la fois les traditions de la famille de Gad et celles des Grimaldi", note là encore l'expert Bern.
Raphaël Elmaleh-Casiraghi devrait grandir bien protégé, à l'aune des jalons que posait fermement sa mère Charlotte à l'automne 2011 via la revue Vogue, en réaction à son assimilation galopante à une princesse : "Ma mère l'est, pas moi. Je suis la nièce d'un chef d'Etat et à ce titre, j'ai quelques devoirs de représentation, mais rien de contraignant ou de très exceptionnel", assénait-elle. Un jour, peut-être Raphaël montera-t-il à cheval comme sa mère, ou brûlera-t-il les planches, comme son père. Peut-être se découvrira-t-il une passion pour le sport, qui occupe une grande place dans la vie de son grand-oncle le prince Albert. Peut-être tombera-t-il amoureux des éléphants avec sa grande-tante la princesse Stéphanie, et des arts du cirque avec sa cousine Pauline Ducruet.