En 1971, Roman Polanski, fan de sport automobile, a passé un week-end avec Jackie Stewart, champion du monde de Formule 1, lors du Grand Prix de Monaco, qu'il a remporté ; Polanski a eu un accès privilégié à Stewart pendant 4 jours, sur le circuit mais aussi en dehors de celui-ci jusqu'à la fête donnée par la famille princière. Le résultat est un moment rare dans l'intimité d'un athlète surdoué, au sommet de sa gloire. 40 ans après, Polanski et Stewart se sont retrouvés, ont discuté de ce sport qui a tant changé avec les années, de manière naturelle, unique et incomparable.
Weekend of a Champion, qui tenait son avant-première parisienne à La Cinémathèque française ce 16 juillet, avait été présenté hors compétition au Festival de Cannes 2013. Monté en deux temps avec une partie d'époque, et une autre contemporaine, le film emmené par Roman Polanski, très présent pour parler, nous raconte un quotidien, celui d'un sportif milliardaire qui risque sa vie tous les quinze jours pour un sport qui n'avait pas la sécurité technique qu'il possède aujourd'hui, malgré le risque. Comment vit-il, avec quelle philosophie, entre passion et nécessité, Roman Polanski déflore le documentaire de Frank Simon qu'il produisait à l'époque, pour livrer un documentaire immersif.
Sans sa femme Emmanuelle Seigner, bien occupée à prendre du bon temps sous le chaud soleil italien d'Ischia où on a pu l'apercevoir avec sa fille, Morgane, Roman Polanski est convié par Serge Toubiana à fouler le tapis rouge de La Cinémathèque française où se tient une projection du film. Le réalisateur franco-polonais n'est pourtant pas seul, puisque parmi les spectateurs se glisse Natacha Régnier, cinéaste belge que le Paris Cinéma 2013 vient à peine de mettre à l'honneur. Très heureux d'être présent à Paris où il n'est pas rare de le croiser tout près des Champs-Elysées, Roman Polanski a partagé son plaisir au côté des spectateurs, signant volontiers des autographes, ou échangeant avec certains.