En décidant de soudainement quitter la 45e cérémonie des César pour protester contre la remise du prix de meilleur réalisateur à Roman Polanski – accusé par une douzaine de femmes de crimes sexuels –, la comédienne Adèle Haenel a fait voler en éclats le petit milieu du cinéma français. Clashée par un directeur de casting, elle n'a pas vraiment à s'en faire puisqu'elle vient de signer un contrat à Hollywood ! Malheureusement, sa consoeur Sand Van Roy n'a pas eu la même chance...
Sur Twitter, la comédienne belgo-néerlandaise de 29 ans a réagi à la publication – supprimée depuis – du directeur de casting Olivier Carbone, qui descendait en flèche Adèle Haenel pour son attitude envers Polanski. Rappelons que la comédienne a accusé le réalisateur Christophe Ruggia d'agressions sexuelles, des faits qui remontent à son adolescence. "Quand on parle, on est blacklisté", avait-elle confié, non sans une légitime amertume.
Dans la foulée, Sand Van Roy a pris la peine de faire preuve de franchise en se confiant sur son cas personnel. "J'ai eu 0 casting en France depuis que j'ai porté plainte et mon agent m'a laissée tomber. Je suis fauchée. J'ai repris mes études, mais je n'ose pas échanger avec les autres étudiants, car quand on me cherche sur Google, on croit que je suis une menteuse et une pute", a-t-elle révélé.
Sand Van Roy, qui a joué dans Valérian et la Cité des mille planètes ainsi que dans Taxi 5, paye donc ses accusations contre le réalisateur Luc Besson. Elle avait accusé le cinéaste de 60 ans de viol. Une première plainte avait été déposée et classée sans suite, puis une seconde plainte avait relancé l'affaire. Le réalisateur, qui vient de trouver des repreneurs pour sa société en très grande difficulté financière EuropaCorp, avait démenti ces accusations, reconnaissant seulement avoir bien vécu une relation de deux ans avec la comédienne. "Son interview est un mensonge de A à Z. (...) Tu ne peux pas me briser", avait-elle alors rétorqué.