Charmeur inlassable, catégorisé "homme à femmes", Serge Gainsbourg a enchaîné les conquêtes. Les plus belles créatures ont cédé à ses avances. Il a même partagé une courte passion avec l'icône de la beauté herself, Brigitte Bardot, à la fin de l'année 1967. Mais si l'on en croit les pages du livre d'Arthur Dreyfus, intitulé Journal sexuel d'un garçon d'aujourd'hui - paru le 4 mars 2021 aux éditions P.O.L -, le chanteur aurait étendu son chant de vision encore un peu plus... puisqu'il se serait intéressé de très près à ces messieurs.
C'est un côté de lui ambigu
C'est son ancienne compagne, Jane Birkin, qui le raconte dans l'ouvrage d'Arthur Dreyfus : Serge Gainsbourg "était probablement bisexuel". "Il aimait toujours les garçons qui chantaient dans les chorales, explique-t-elle. Il aimait les garçons, d'ailleurs, donc c'est un côté de lui ambigu." De son vivant, l'artiste n'avait pas fait grand mystère de ses goûts multiples. Interrogé par Thierry Ardisson sur ses attirances sexuelles, il avait assuré qu'il ne fallait "pas mourir idiot" avant de préciser, avec toute l'élégance qui fut la sienne : "C'est pas moi qui mordait l'oreiller".
J'évite de me balader dans le quartier
Dans ses livres, dans ses chansons, Jane Birkin a toujours une pensée pour Serge Gainsbourg, pour cette relation extrêmement tumultueuse qu'ils ont partagé dans les années 1970. Mais depuis trente ans, depuis ce terrible 2 mars 1991, elle doit se passer de lui. Si Charlotte Gainsbourg prévoit d'ouvrir sous peu un musée hommage dans les anciens appartements du chanteur, situés au 5bis de la rue de Verneuil - dans le sixième arrondissement de Paris -, pas sûr que sa maman tente la visite. "Tout ce qui s'est passé là-bas me semble être d'un autre temps. Comme si cette vie appartenait à une autre personne, précisait-elle au magazine Télé 7 Jours. Mais ma dernière vision de Serge est imprimée en moi et j'évite de me balader dans le quartier..."