C'est aujourd'hui que sort enfin dans les salles le film très attendu de Joann Sfar, Gainsbourg, une vie héroïque : un long-métrage encensé par la critique. Biopic sur la vie du célèbre chanteur, ce film s'attarde sur la dichotomie du personnage : au delà de l'auteur-compositeur-interprète de génie à la multitude de succès radiophoniques, l'Homme à tête de chou était aussi d'un charme et d'un charisme incomparables qui lui ont permis de côtoyer les plus belles femmes.
Pour incarner celles qui ont été les muses de Gainsbourg (joué par le convaincant Eric Elmosnino), les plus ravissantes actrices du cinéma français ont accepté de participer : Laetitia Casta (pour incarner la sulfureuse Brigitte Bardot qui l'a d'ailleurs grandement aidée pour ce rôle) ; Anna Mouglalis (qui endosse le rôle de Juliette Gréco) ; Sara Forestier (qui joue France Gall ) et feue Lucy Gordon pour le rôle de Jane Birkin. Un casting clinquant pour un film qui promet de faire des miracles en termes de succès au box-office : l'aura du Gainsbourg/Gainsbarre, décédé en 1991, risque de rayonner dans nos salles obscures. Il faut dire que le chanteur est plus qu'un artiste, c'était et c'est toujours un mythe.
Un mythe qui pourrait rester vif grâce à un site hommage qui pourrait voir le jour dans Paris. Dans le Parisien de ce jour, nous apprenons que Christophe Girard, adjoint PS de Bertrand Delanoë (maire de Paris) et en charge de la culture, cherche un lieu parisien qui pourrait être rebaptisé du nom de Gainsbourg. Mais lequel ?
Trois pistes sont à explorer : la maison que l'artiste a acheté en 1969 dans la rue de Verneuil à Paris, qui sert de lieu de pélerinage pour les très nombreux fans. La famille de Gainsbourg, et plus particulièrement sa fille Charlotte, propriétaire du lieu, laisse les fans s'exprimer de façon artistique sur ces pans de mur qui retracent la vie et l'influence de Serge.
Autre choix hautement symbolique, quelques cabarets dont le fumeur était fan : s'inspirant de l'ambiance lourde des verres qui trinquent et des personnages haut en couleurs de la vie nocturne, Gainsbourg y est peu à peu devenu Gainsbarre.
Enfin, autre possibilité, le cimetière Montparnasse : la tombe de l'artiste, devenu légendaire, y est certainement l'une des plus fleuries et entretenues par les fans.
La mairie de Paris aimerait que ce site, à envergure historique, ouvre dès l'année prochaine en 2011 pour célébrer les 20 ans de la disparition de Serge Gainsbourg.
Après l'impact de ce film qui figurera sûrement en bonne place dans les collections des Gainsbourg-fans, l'ouverture d'un musée finira de saluer le talent de cet homme aux multiples talents que Jane, Brigitte, Juliette et les autres ne risquent pas d'oublier.