Acteur, humoriste, chroniqueur sur France Inter ou encore dans l'émission Salut Les Terriens, Stéphane Guillon est surtout célèbre pour son humour caustique et les scandales qu'il déclenche. Si ses cibles favorites sont Jean-Michel Aphatie et Jean-Pierre Pernaut, ces derniers temps il n'y en avait plus que pour Eric Besson !
En effet, son billet sur le ministre de l'Immigration - où il avait comparé ce dernier à "une taupe du FN aux yeux de fouine" - a été à l'origine d'une véritable polémique. Le patron de Radio France, Jean-Luc Hees avait même mis en garde le sniper déclarant que "l'attaque personnelle, fondée sur le physique de la personne, fait partie de ces valeurs infranchissables". Mais il semblerait que rien n'arrête le méchant Guillon !
Ce matin sur France Inter, le chroniqueur y est allé fort... Très fort... Peut-être même trop fort ! Après avoir proposé une solution pour le prochain suicide de Loana, Guillon ne semble pas décidé à laisser les sujets avec lesquels on ne plaisante pas de côté. Se disant traumatisé par la mort du président polonais Lech Kaczynski dans un terrible crash d'avion samedi dernier, Stéphane se lance dans une nouvelle chronique noire ayant pour thème la mort du président Nicolas Sarkozy et une grande partie de son gouvernement, dans un crash d'avion en allant à Bruxelles...
Il lance froidement : "J'ai rêvé que Nicolas Sarkozy et une partie de son gouvernement mouraient dans un accident d'avion. Une partie du gouvernement, enfin ceux qui restaient, attendaient sa dépouille sur le tarmac de l'aéroport de Villacoublay". Imaginant une cérémonie "magnifique", Guillon se lance alors dans la description des personnes présentes et de celles qui ont péri avec le président. Alors que Carla Bruni est apparemment entourée des deux anciennes épouses de son défunt mari, Marie-Dominique et Cécilia, vêtue d'une magnifique crêpe de soie noire signée John Galliano, le chroniqueur ne perd pas le nord et revient sur sa cible fétiche : Eric Besson !
"La dépouille de Monsieur Besson se trouve toujours à Bruxelles car ni sa famille, ni l'UMP, ni évidemment le parti socialiste ne souhaitent la récupérer. On me souffle dans mon oreillette que l'ADF, Association de Défense des Fouines, serait prête à accueillir la dépouille du ministre", raconte Stéphane. Après nous avoir passé en revue le sourire de Dominique de Villepin, ou encore le "cercueil d'enfant" de Nicolas Sarkozy, Guillon termine sa chronique en déclarant : "Et c'est à ce moment-là, je me suis réveillé en hurlant dans mon rêve Nicolas Sarkozy avait un frère jumeau exactement comme le président polonais".
Une chronique sombre, glauque et pas vraiment drôle. Si Stéphane a quelquefois réussi à nous décrocher quelques sourires, cette fois-ci c'est raté. Sa compagne Muriel Cousin réussira-t-elle de nouveau à défendre son sniper ? Le président de Radio France laissera-t-il passer cette nouvelle attaque envers Eric Besson ? Peut-on rire publiquement de la mort de quelqu'un ? Mais surtout... est-ce le dérapage de trop ? Car il faut le noter, Stéphane Guillon parle d'un "rêve" et non d'un "cauchemar"... La différence a son importance, particulièrement pour Jean-Luc Hess, le PDG de Radio France ! En effet, lors d'un déjeuner de l'Association des journalistes médias hier, il indiquait : "Il n'y a pas de décision prise pour Stéphane Guillon (...) je n'en sais rien il faut interroger Philippe Val sur le sujet"... Patate chaude, le Guillon, pour Hess ?
Chloé Breen